Après l’agression d’un ancien élève à la porte de l’établissement le 22 octobre, les personnels du collège Jean Jaurès ont exprimé le besoin d’une journée banalisée pour faire le point et imaginer ensemble la réponse à donner à ce grave incident, survenu dans un contexte déjà difficile. La veille de la rentrée, cette demande avait été rejetée, et le 4 novembre, l’écrasante majorité des enseignants choisissait de se mettre en grève.
Le soir même, l’inspecteur d’académie M.Ringard s’invitait au conseil d’administration de l’établissement. S’il a dit désapprouver l’action, M. Ringard n’a pu cependant en contester les motifs, et les personnels ont le sentiment d’avoir été écoutés, sinon entendus. Deux demi-journées banalisées ont été accordées, et leurs revendications portant notamment sur le maintien d’un troisième CPE ne semblent pas avoir été vaines. Les personnels réclamaient aussi l’abondement des fonds sociaux, épuisés dès les vacances de la Toussaint, avant une rallonge qui ne permettra de tenir que jusqu’à Noël.
La mobilisation a été l’occasion de poursuivre une réflexion déjà lancée l’an dernier à l’annonce de la réforme de la loi d’orientation : les propositions de la Commission Thélot, les pistes qu’elles ouvrent pour la loi d’orientation et les réponses qui doivent leur être faites continueront d’être débattues dans les semaines qui viennent au collège Jean Jaurès.
7 novembre 2004