Dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 mai 2018, un personnel de direction et un personnel de gestion d’un collège du département se seraient introduits, sous l’emprise de l’alcool, dans la chambre de deux assistantes d’éducation, leurs employées, surveillant l’internat, et auraient eu à leur encontre des gestes déplacés.
Le SNES-FSU Créteil apporte son soutien aux deux collègues qui ont porté plainte et exige que l’État, leur employeur, leur apporte sans délai la protection qui leur est due. Ce n’est que le mardi 29 mai que des informations ont été diffusées. Ce retard a permis un bouche-à-oreille déformant l’information. La diffusion de cette information aux parents a été annoncée mais n’est toujours pas effective. Quel mépris pour les parents qui ont pourtant un rôle crucial à jouer dans le recueil de la parole de leurs enfants sur ce qu’ils ont vu ou entendu ! Par ailleurs, à notre connaissance, aucune mesure n’a été prise pour éloigner les agresseurs présumés de l’établissement scolaire et de l’internat, à côté duquel ils sont logés et dont ils détiennent toujours les clés. Quand on sait que pour une intrusion dans un établissement scolaire parisien, les élèves sont gardé.e.s à vus pendant 48h puis interdit.e.s de séjour dans l’arrondissement concerné, il sera ensuite difficile de convaincre les adolescent.e.s que la justice est la même pour tou.te.s.
Dans l’attente des conclusions de l’enquête, le SNES-FSU exige que toutes les mesures nécessaires soient enfin prises pour garantir la sécurité morale et physique de l’ensemble des personnels, notamment des deux présumées victimes dont l’une était logée sur place. Par ailleurs, le SNES-FSU Créteil soutient les collègues de l’établissement qui sont dans l’attente légitime d’un soutien psychologique et fonctionnel.
Les militant.es du SNES-FSU 93.