Le Comité Social d’Administration Spécial Départemental (CSA SD) du Val de Marne, portant sur la DHG, s’est tenu le jeudi 26 janvier.
La première partie a eu pour sujet les propos de Pap N’Diaye sur le cycle 3. Devant le flou total de ces annonces, la FSU 94 a posé de multiples questions pour comprendre à quoi s’attendre à la rentrée. Mme la Directrice Académique a bien souvent reconnu ne pouvoir être en mesure de nous répondre, répétant qu’il était trop tôt pour donner des réponses, renvoyant systématiquement aux collèges (donc aux chef-fes) les décisions, ce qui menace le caractère national de l’éducation, allant même jusqu’à se féliciter qu’aucune loi n’encadre la suppression de la technologie, ce qui permettrait "une certaine flexibilité" ; comprenons que l’institution par l’intermédiaire de ses relais locaux sera libre de prendre des décisions arbitraires.
Mme la Directrice Académique a affirmé que la suppression de la technologie en sixième n’entraînera pas, cette année, de mesures de carte scolaire (MCS). Attention cependant, cela ne signifie pas que les postes vacants, ou occupés par un-e contractuel-le, ne seront pas supprimés et/ou que les collègues n’assureront pas leur service sur plusieurs établissements.
Mme la Directrice Académique a aussi précisé que l’identification des enseignant-es intervenant sur ces heures de soutien étant déléguée aux chef-fes d’établissement, les collègues de technologie pourraient, au cas où iels seraient volontaires, assurer des cours de soutien de mathématiques, mais que cela ne pouvait leur être imposé. Le fait même que Madame la Directrice académique puisse envisager que les cours de soutien en maths ou en français puissent être assurés par d’autres que les collègues de maths et de français est proprement inadmissible. Il nous a bien été assuré que le recrutement des enseignant-es intervenant se ferait sur la base du volontariat.
La FSU 94 accompagnera tou-tes les collègues à qui l’administration veut imposer de dispenser des heures en dehors de leur discipline de recrutement, y compris quand ceux et celles-ci n’atteindraient pas leur maximum de service.
Mme la Directrice Académique a aussi explicité que la suppression de la technologie conduirait à une baisse du nombre d’heures de sciences de quatre à trois heures.
De plus, elle a affirmé que les devoirs faits seraient désormais obligatoires en sixième sans préciser ce que cette obligation signifie ; combien d’heures les élèves doivent-iels faire de devoirs faits ? Une heure par jour ? Une heure par semaine ? Nous n’avons aucune information quant à l’organisation qui s’impose, là encore, et le flou semble régner. De même, cette obligation s’impose aux élèves mais nullement aux professeur-es, y compris pour les collègues en deçà de leur maximum de service.
Mme la Directrice Académique a averti que le ministère s’attaquait cette année au cycle 3 et qu’à la rentrée 2024, se serait au tour du cycle 4.
Mme la Secrétaire Générale a rappelé que la chorale devait apparaître dans le service des enseignant-es d’éducation musicale et qu’une IMP devait leur être attribuée pour cette mission.
Les TRM doivent être remontés à l’administration avant le 17 février, n’hésitez donc pas à nous alerter si votre C.A. sur la D.H.G. est prévu après cette date, afin que nous intervenions auprès de l’administration.
Enfin, Mme la Directrice Académique a annoncé la création de trois nouvelles ULIS et une UPE2A à la rentrée, sans annoncer dans quels établissements elles seront implantées. Cela pose problème, puisque nous avons besoin de cette information pour préparer la rentrée et assurer l’accueil des élèves, dans de bonnes conditions.
Une nouvelle baisse des effectifs à la rentrée de septembre 2023 a été annoncée par Mme la Directrice Académique. La FSU 94 rappelle que les prévisions étaient les mêmes pour la rentrée de septembre 2022, or c’est en réalité 971 élèves supplémentaires qui ont été accueilli-es dans les collèges du Val-de-Marne et ce tout en supprimant plus d’un millier d’heures d’enseignement. C’est donc l’équivalent de deux collèges qui a été absorbé sans hausse de la DHG départementale. Alors qu’il aurait fallu rattraper cette erreur à la rentrée de septembre 2023, c’est tout juste 53h de plus qui sont allouées au Val-de-Marne, ne couvrant même pas les trois ouvertures d’ULIS.
Mme la Directrice Académique a aussi annoncé l’ouverture d’un nouveau collège à Ivry-sur-Seine. La FSU 94 a signalé à l’administration que le non-classement REP de ce collège entraîne une forte dégradation des conditions d’apprentissages des élèves jusqu’alors accueilli-es dans des collèges REP (H. Wallon et G. Politzer) et par la même occasion permet à l’Éducation Nationale de faire des économies au mépris des élèves et des personnels.
Devant notre alerte sur le fait que les collèges sont dans l’impossibilité de financer le "savoir nager", attendu du cycle 3, en raison de la baisse du nombre d’heures dans la DHG, Mme la Directrice Académique nous a répondu que "le savoir nager n’est pas strictement le fait de l’éducation nationale", en effet, l’Inspection académique délègue cet apprentissage à "Jeunesse, engagement, sport" afin "d’entrer en résonance avec les acteurs locaux" et de "conjuguer les forces". Mme la Directrice Académique s’est dit "fière des conventions signées".
Elle a justifié de la même façon la signature d’une convention avec l’Institut Louis Germain, expliquant que cela permettait de proposer du soutien scolaire aux familles qui ne pouvaient s’offrir de cours particulier. La FSU 94 rappelle que les apprentissages doivent se faire à l’École ! En favorisant l’immixtion d’officines privés, l’Éducation Nationale se désengage de ses responsabilités et les délègue à des acteurs privés, alléchés par l’appât du gain que représente la privatisation rampante de l’Éducation Nationale.
La FSU 94 est intervenue à de très nombreuses reprises afin de faire remonter les remarques des collègues quant à leurs besoins et leurs appréhensions. L’argument comptable des seuils d’effectifs à 25 élèves par classe en éducation prioritaire et à 30 élèves par classe hors éducation prioritaire ainsi que les possibles ajustements au cas par cas ont été quasi systématiquement convoqués en réponse.
Enfin, manifestant son inquiétude, la FSU 94 a demandé combien d’heures de DHG restaient afin de réaliser les ajustements nécessaires, notamment suite aux audiences, Mme la Directrice Académique a répondu qu’il en restait « suffisamment ». Cette réponse a de quoi inquiéter puisque c’est la même qui nous a été donnée l’an dernier. Force est de constater que cette réserve n’était pas « suffisante ».
L’ensemble des organisations syndicales représentatives a voté contre la proposition de répartition de la DHG départementale, obligeant l’administration a organisé un CSASD de repli.
N’hésitez pas à contacter le SNES-FSU 94 pour toutes vos questions relatives à la DHG à l’adresse : [email protected]