A la rentrée de la Toussaint lundi 7 novembre, les enseignants ont déménagé dans des préfabriqués présentant moulte dysfonctionnements : fuites d’eau, objets dangereux oubliés dans les salles, cartons contenant leurs affaires éventrés et humides, câbles électriques à portée des élèves, compteurs électriques ouverts, chauffage hors service, vidéos projecteurs mal réglés voire inutilisables, nourritures avariées et déchets alimentaires abandonnés par les ouvriers, armoires laissées en plein milieu des salles, plateaux des tables non fixés, … Les collègues ont donc débrayé après avoir passé 2h à tenter de faire cours tout en déballant leurs cartons parfois dispersés dans plusieurs salles.
Afin d’informer le chargé d’opération en maîtrise d’ouvrage de ces dysfonctionnements, ils se sont rendus le lendemain à la réunion de travaux hebdomadaire, à laquelle ils auraient dû être invités ; ils en ont été congédiés avec véhémence.

Une journée de mobilisation massive et unanime le 29 novembre et des soutiens nombreux.

Après avoir listé lors d’une HIS les dysfonctionnements rencontrés (pannes d’électricité et de chauffages régulières, multiplication des incidents : chute d’une collègue et d’une élève sur les espaces non stabilisés côté préfabriqués, vis plantée dans une chaussure d’élève, échelle laissée sur le passage, élève en trottinette électrique près des préfabriqués, …) enseignants et vie scolaire ont débrayé afin d’être présents lors de la visite du Maire, des élus du canton, des représentants des parents d’élèves (invités en HIS) et des représentants du département le même jour. Entre temps, 2 pétitions en ligne étaient lancées, la première, soutenue par la députée de circonscription, pour dénoncer les nombreux problèmes liés aux travaux sur site, et la seconde pour signaler le manque flagrant d’AED, nécessaires pour surveiller la zone des préfabriqués.

Après cette journée d’action, le dialogue avec le département semblait rétabli puisque le Président du département ainsi que les élus du canton ont soutenu la demande de surveillants par des courriers à l’attention du rectorat. De son côté, le Maire de Dammartin a sécurisé la voirie empruntée par les élèves pour accéder au collège.

L’incompréhension de la maîtrise d’ouvrage et le silence assourdissant du rectorat.

Cependant, dès janvier, les dysfonctionnements ont repris : poussière blanche en couche épaisse et gravats dans les couloirs du bâtiment principal, nouvelles coupures d’électricité prolongées entraînant l’annulation soudaine des cours le mercredi 11 Janvier 2023.

La demande en AED adressée au rectorat reste à ce jour lettre morte. Les personnels poursuivent leur mobilisation pour obtenir gain de cause afin d’assurer la sécurité des élèves et des personnels du collège de l’Europe.