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05/04/2019
Communiqué de presse : Halte aux violences à Jean Macé !
Mardi 2 avril 2019, un élève a reçu sur la tête, pendant un cours, un coup de marteau
asséné par un autre élève de sa classe. Il a été hospitalisé mais ses jours ne sont
heureusement pas en danger. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une réaction violente faisant
suite à une situation de harcèlement. La Direction du lycée s’est attachée à prendre en
charge du mieux qu’elle peut les dommages psychologiques qu’a engendrés cet acte.
Cet événement grave et qui aurait pu être tragique est la manifestation concrète d’un
climat scolaire qui ne cesse de se dégrader malgré toutes les alertes de la communauté
éducative ces dernières années au lycée Jean Macé. Alors que les effectifs sont en
progression constante passant en mois de 10 ans de 1400 élèves à 1850 :
– aucun poste de CPE ni de surveillant.e n’a été créé.
– alors que nous avions 3 postes d’infirmièr.e.s il y a encore 3 ans, nous avons perdu
½ poste et avons fonctionné un an et demi avec une seule infirmière et parfois aucune.
Après une semaine de mobilisation (grève, blocus), une seconde infirmière est enfin arrivée,
mais pour combien de temps ? Il reste toujours un demi-poste non pourvu.
– nous avions 80 heures de cours dites « sensibles » dans la Dotation horaire globale
(DHG) au titre du classement de notre lycée en « zone sensible » et prévention violence, il y
a encore 10 ans. Ces heures ont fondu comme neige au soleil. L’an prochain, ce ne sera plus
que 40 heures.
– la DHG elle-même est en réduction constante, ne permettant plus de dédoubler les
classes pourtant plus chargées que jamais, ou de renforcer certains enseignements pour
soutenir la scolarité de nos élèves issu.e.s pour beaucoup de milieux sociaux défavorisés.
– nous n’avons plus d’assistant.e.s pédagogiques permettant d’assurer un « pôle de
soutien » comme c’était le cas il y a encore 5 ans.
Or, nous savons pertinemment que c’est la réussite scolaire qui conditionne le climat
scolaire d’un établissement : de journées de grèves en mobilisations de parents et d’élèves,
nous crions dans le désert depuis des années. Nous savons qu’une politique qui sacrifie
délibérément la réussite scolaire des enfants des classes populaires sème le désespoir, le
mal-être, la perte de repères et au final, la violence !
Aujourd’hui, les incidents et les faits de violences se multiplient dans notre lycée : il
faut une réponse institutionnelle cohérente avant que d’autres drames ne surviennent. Et
cela demande des moyens !