Nous, enseignants du lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand, avons constaté ce matin que les élèves bloquent l’entrée du lycée pour la deuxième journée consécutive. Ils demandent l’annulation des épreuves terminales de français et de philosophie ainsi que du grand oral prévus dans quelques semaines.
En raison de la situation sanitaire, notre lycée a fait le choix au mois de novembre d’adopter un système de cours en demi-groupes afin de limiter les risques de contamination des élèves et du personnel. En conséquence, les élèves n’ont pu avoir que la moitié des cours qu’ils auraient dû avoir en temps normal. A un peu plus d’un mois des épreuves de fin d’année, et après quatre semaines sans aucun cours en présentiel, nous ne pouvons que constater que malgré leur sérieux et leurs efforts, ils ne sont pas prêts pour les épreuves terminales telles qu’elles sont initialement prévues.
Cette situation est d’autant plus injuste qu’en l’absence de cadrage national, certains établissements ont continué à accueillir l’ensemble de leurs élèves pendant toute l’année – ce qui entraîne une rupture d’égalité manifeste entre les candidats. Il nous paraîtrait donc inacceptable que nos élèves et ceux des autres établissements passés en demi-groupe finissent par être victimes des décisions que nous avons prises dans le but de nous adapter au mieux à la situation sanitaire.
Par ailleurs, l’état de l’épidémie en Seine-Saint-Denis ne nous paraît pas permettre d’envisager de manière sereine l’organisation d’épreuves terminales du bac au mois de juin. Les perspectives de fermetures de classes d’ici la fin du trimestre et les nombreuses absences à prévoir au moment des épreuves, tant chez les candidats que chez les enseignants, risquent d’en perturber fortement à la fois la préparation et la tenue.
Nous demandons ainsi au ministre de l’Éducation nationale d’entendre notre inquiétude et celle de nos élèves, et d’annuler les épreuves terminales prévues au mois de juin.
Les enseignants du Lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand