Depuis plusieurs jours, la Seine-Saint-Denis, connaît, comme le reste du pays, une mobilisation des lycéen.ne.s d’une ampleur inédite. En réponse aux appels des organisations lycéennes et de jeunesse, les blocages d’établissements se sont multipliés et avec eux la répression brutale des forces de l’ordre qui ont, à de nombreuses reprises, fait usage de flashballs, de gaz lacrymogène et ont procédé à plusieurs arrestations de lycéen.ne.s. Des chef.fe.s d’établissement ont tenté d’empêcher les blocages en s’opposant aux manifestant.e.s ou en menaçant les élèves mobilisé.e.s des sanctions disciplinaires les plus lourdes. Les organisations syndicales SNES-FSU 93, SNEP-FSU 93, SNUEP-FSU 93, SNFOLC 93, CGT éduc’action 93, SUD éducation 93 et CNT éducation 93 sont choquées de ces méthodes d’intimidation utilisées contre des jeunes et des personnels venu.e.s défendre leurs droits et dénoncent les violences policières commises à l’encontre de manifestant.e.s ou de non manifestant.e.s tentant de rejoindre leur établissement scolaire.
Les lycéen.ne.s ont raison d’exprimer leurs vives inquiétudes face à des réformes qui vont faire exploser les cadres nationaux et instaurer une concurrence sans merci entre les établissements. Ils.Elles demandent l’abrogation de Parcoursup et de la sélection à l’entrée des universités ainsi que l’abrogation des réformes du lycée, du baccalauréat et l’abandon de la réforme de l’enseignement professionnel. Les revendications portées par les lycéen.ne.s rejoignent celles que nous défendons avec nos collègues depuis plusieurs mois. Divers préavis de grève couvrant tous les personnels du second degré ont été déposés.
L’UNL a d’ores et déjà donné rendez-vous aux lycéen.ne.s devant les établissements vendredi 7 décembre dès 7h et les appelle à manifester à Paris à 11h (Stalingrad). Les organisations syndicales SNES-FSU 93, SNEP-FSU 93, SNUEP-FSU 93, SNFOLC 93, CGT éduc’action 93, SUD éducation 93 et CNT éducation 93 appellent les collègues à être présent.e.s massivement aux côtés des élèves tôt le matin devant les lycées, à se réunir en assemblée générale et à décider, par la grève partout où cela sera possible, d’aller manifester à leurs côtés.