Après plusieurs rassemblements à l’appel de l’intersyndicale devant le Rectorat pour dénoncer les non-renouvellements et les conditions dégradées d’emploi en cette rentrée 2021, les services nous ont enfin reçu ce mercredi 22/09.
Vous trouverez ci-dessous le CR de cette audience, où l’administration a nié la majorité des problèmes et a fait preuve de beaucoup d’auto-satisfaction dans la gestion des collègues...
Représentant-es de l’administration rectorale : M. Marin, secrétaire général ; Mme Laugier, secrétaire générale adjointe DRRH ; Mme Fontaine, secrétaire générale adjointe en charge du pilotage budgétaire et financier.
M. Marin a commencé la réunion en précisant que cette audience n’était pas une instance officielle et que les réponses seront donc limitées d’une part, circonscrites aux questions des non-titulaires d’autre part. Pour le reste, il faudra attendre le 19/10 lorsqu’un bilan de rentrée sera fait en CTA. Un nouveau groupe de travail pourra ensuite se réunir à nouveau fin novembre.
Pour l’administration, le but de cette réunion est avant tout de rappeler comment les services travaillent. Aucun chiffre précis n’a donc été réellement communiqué !
Les organisations syndicales présentes (CGT, FO, SNES-FSU, SUD, SNALC et SGEN-CFDT) ont déploré les conditions de cette rentrée particulièrement catastrophique et anxiogène pour les collègues. Ce sentiment est accru par le fait que ni l’administration rectorale, ni la DPE 2 débordée, ne répondent aux sollicitations des collègues et des organisations syndicales.
Les réponses de l’administration se sont donc limitées à des considérations générales et techniques sur la gestion des ressources humaines et financières par rapport aux besoins apparemment recensés sur le terrain. Or, nous faisons tous le constat de postes non pourvus dans les établissements !
Nous avons simplement appris que les disciplines excédentaires en cette rentrée étaient les maths, lettres modernes et EPS, avec plus de 80 TZR sans missions. Par ailleurs, il existe 1400 collègues en CDI, dont certains également sans missions, comme en maths.
Le rectorat affirme qu’il y a quasiment le même nombre de personnels avec des contrats à l’année qu’en 2020-2021 et que les affectations ont été faites à l’ancienneté. 3000 collègues seraient actuellement sous contrat, ce qui laisse à penser que plus de 1000 collègues n’ont pas retrouvé de travail à l’heure actuelle !
Pourtant, Mme Laugier DRRH a insisté sur le fait que le rectorat n’était pas dans une démarche de licenciement !
Concernant les attestations de fin de contrats, Mme Laugier a assuré qu’un envoi numérique des attestations avait été effectué. En cas de problème, les services regarderont au cas par cas.
Concernant la prime de précarité, l’objectif est de la verser en novembre pour les collègues concerné-es.
Cette audience est donc très insatisfaisante. Elle donne l’impression d’un grand mépris envers tous les personnels précaires de l’académie. Du point de vue de l’administration, elle a d’abord consisté à nier toutes les critiques concrètes formulées par les organisations syndicales, remontées pourtant bien réelles des centaines de situations pour lesquelles les collègues nous ont saisi.
C’est un retour en arrière important quant aux droits des collègues et au dialogue que les organisations syndicales avaient pu instaurer depuis quelques années pour défendre les droits individuels et collectifs des contractuel-les à Créteil.
Le SNES-FSU Créteil continuera malgré tout de porter ses revendications et la voix des agent-es sans relâche pour garantir l’équité de tous les personnels de notre service public d’éducation !