Les premières convocations destinées aux correcteurs des épreuves de spécialités du bac 2024 viennent d’arriver et elles confirment nos inquiétudes.
Lors d’une audience avec le SIEC fin janvier dernier, les représentant.es du Snes des trois académies d’Ile de France, après avoir pointé les nombreux dysfonctionnements des années précédentes (convocations multiples et tardives, problèmes de viviers, de connexions, de numérisation, délais de paiement…) avaient alerté le SIEC sur les délais annoncés pour la correction des copies de spé : 48 heures en tout et pour tout.
Ce délai semble confirmé par les convocations reçues ce jour : du lundi 24 juin 8h au mardi 25 juin 18h. Il est intenable. On peut parler sans hésiter de maltraitance au travail, à l’issue d’une année déjà épuisante et rythmée par des annonces absurdes, totalitaires et hors sol concernant le monde de l’Education.
Les convocations du Siec doivent être revues car elles ne correspondent pas au texte de la circulaire adressée par les trois recteurs d’Ile de France aux personnels le 24 février dernier. La date butoir était alors fixée au 28 juin.
Cette date du 28 juin ne laisse toutefois pas de respiration suffisante aux correcteurs.trices s’iels sont de mission de Grand Oral en même temps. Comment superposer deux missions aussi prenantes, si ce n’est au détriment de tou.tes, élèves comme évaluateurs.trices ?
Quel sera l’état d’esprit des correcteurs.trices qui se trouveront face à des bugs informatiques : retard de numérisations, copies mal numérisées, impossibilité de télécharger les lots ? Le délai beaucoup trop court ne peut que générer du stress et un sentiment de dépossession préjudiciable.
Peut -on admettre que les lots non ouverts soient redistribués le 25 au matin, soit au matin du dernier jour disponible avant les épreuves du Grand oral ?
Dans un délai aussi court, les collègues désireux d’avoir des informations complémentaires devront aussi se connecter pour assister à des visios qui empièteront sur leur temps de correction et augmenteront l’inconfort déjà généré par l’outil numérique Santorin.
Stop !
Le déplacement des épreuves de spé en fin d’année était une nécessité pédagogique. L’encombrement qui s’annonce fin juin est dû
- au maintien d’un Grand oral dont la pertinence reste à démontrer et qui symbolise les aberrations de la réforme Blanquer.
- au calendrier imposé par le SNU dont les séjours débutent le 3 juillet et dont l’intérêt pédagogique est lui -aussi discutable.
Nous voulons plus de temps, de considération et de respect pour exercer correctement nos missions.
Nous sommes intervenu.es dès hier auprès du Siec pour obtenir une modification du calendrier et interpellons également le ministère à ce sujet. Des préavis de grève seront déposés pour toute la période concernée