Le mouvement des « gilets jaunes », avec toutes ses ambiguïtés, pointe néanmoins un malaise social grandissant, alimenté par les politiques menées ces dernières années et le discours qui les justifie. De plus en plus, les revendications mettent en avant la nécessité de renforcer les services publics, dénoncent la baisse du pouvoir d’achat des salarié-e-s et des retraité-e-s, et maintenant réclament le rétablissement de l’impôt sur la fortune.
Cette colère est la conséquence logique des politiques libérales menées depuis de trop nombreuses années, des attaques contre le système de protection sociale, de la casse des services publics de proximité dans les secteurs ruraux et urbains, d’une fiscalité injuste, des politiques publiques privilégiant l’enrichissement des actionnaires plutôt que l’augmentation des salaires et de la sacralisation de l’individualisme au détriment des solidarités. C’est bien l’injustice sociale consécutive aux orientations du gouvernement, l’augmentation de la misère et la casse des services publics qui doivent être combattues.
Nous, personnels du collège Garcia Lorca réunis ce vendredi 7 décembre, sommes favorables aux initiatives qui, sur des bases sociales, progressistes, féministes, antiracistes et antifascistes, permettront à ceux qui luttent en ce sens de s’organiser afin de gagner sur ces revendications légitimes, et appelons à la convergence des mobilisations. En particulier, nous demandons à nos organisations syndicales, sur ces bases, d’appeler les personnels à la grève et de dénoncer les menaces à l’encontre de ceux qui veulent manifester leur opinion.
Enfin, nous condamnons la répression qui s’abat sur les lycéennes et les lycéens, la police ayant fait usage de gaz lacrymogènes et ayant procédé à l’arrestation d’élèves qui exprimaient pacifiquement leur rejet de la réforme du lycée et de la sélection à l’université. Nous partageons ces revendications
8 décembre 2018