Réunie le jeudi 21 juin 2018, cette CAPA se tenait en formation restreinte, seuls siégeant pour les personnels un commissaire paritaire SNES-FSU, classe exceptionnelle 2017 et deux experts au titre du SNES-FSU également. Vous trouverez ci-dessous notre déclaration :
"Avant même de se tenir, la CAPA d’aujourd’hui a déjà été lourde de conséquences. Nous avons déjà évoqué, de part et d’autre de cette table, la situation de travail catastrophique que la multiplication des opérations a entrainée pour les personnels du rectorat et nous sommes au côté de leurs organisations syndicales pour le déplorer et le dénoncer."
"On nous dit que c’était une phase transitoire et nous l’espérons autant que vous. Cependant, il nous appartient aujourd’hui de faire en sorte que cette phase transitoire ne soit pas la cause d’injustices, d’inéquités pérennes. Ce serait le cas si vous ne preniez pas en compte les erreurs de communication qui ont pu être les vôtres au cours des six derniers mois. De bonne foi, à plusieurs reprises, nous nous sommes entendu dire que la candidature au vivier 1 de la classe exceptionnelle vaudrait pour les deux CAPA de promotion de l’année : 2017 et 2018. Nous avons transmis, c’est aussi notre rôle, cette information. Par ailleurs la circulaire académique du 4 avril 2018 précisait que les collègues éligibles se verraient adressé un courriel, ça n’a jamais été le cas ! Maintenant, il se trouve que les quatre premiers non-promus de février, confiants dans votre parole, se retrouvent aujourd’hui disparus du tableau de promotion. Il ne sont pas les seuls. S’y ajoutent des collègues ayant oublié de candidater la première fois mais dont les dossiers ont été constitués depuis."
"La réponse tautologique qui consisterait à dire que toutes les candidatures valables sont dans le document et que donc les autres candidatures ne sont pas valables n’est pas acceptable. Ou alors, cela voudrait dire que vous assumez que la promotion ou non des collègues dépend de « la machine » ! Est-ce une expérimentation de la simplification des opérations de promotion ? Nous dénonçons avec la dernière énergie les provocations qui ont été communiquées sur le dialogue social le 25 mai dernier, s’agirait-il d’un procédé du même ordre ? Déjà en février, il nous paraissait inadmissible que la liste des candidatures jugées irrecevables ne nous soit pas communiquée. Là, les arguments d’ordre pseudo-technique (saisi et non validé ? validé et non confirmé ?) esquissent un fonctionnement qui se rapproche plus de la République de Venise que de la nôtre."
"Ainsi donc disparaissent un petit quart des promouvables au vivier 1. Pour les autres, tous viviers confondus, la comparaison entre février et juin dessine assez ce que nous dénoncions dans la mise en place de la Classe exceptionnelle et que nous redoutions dès février. La plus grande part des non-promus de février, étant appréciés comme en février, s’enfoncent dans le classement au profit d’avis réévalués ou d’avis élevés de nouveaux participants. Nous applaudissons les collègues qui ont réussi à faire évoluer en un trimestre leurs avis de « satisfaisant » à « très satisfaisant » voire « excellent ». En l’absence de barème, la recette devient simplissime et les collègues doivent le savoir : au vivier 2, à moins d’être apprécié « excellent », la promotion ne viendra jamais …"
"Considérant le corps des CPE, le rapport de 80%/20% entre les viviers doit absolument être corrigé et les conditions d’accès doivent être revues. De nombreux collègues, qui n’ont pas démérité tout au long de leur carrière et sont au dernier échelon de la hors-classe depuis plusieurs années, vont partir à la retraite privés de cette promotion. Si c’est cela le mérite, nous sommes fiers d’y être opposés !"