Le SNES-FSU 94 et la FSU-SNUipp 94 ont participé le jeudi 22 septembre à un groupe de travail intersyndical à la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale. Étaient présentes pour l’administration Mme Dubarle (Secrétaire Générale de la DSDEN), Mme Rachidi (cheffe de la division des établissements, des moyens et de l’inclusion scolaire) et Mme Coste (IEN AESH).
Ce Groupe de Travail faisait suite à celui du 21/06 et concernait le passage des contrats à 24h devant élèves, afin d’harmoniser les pratiques sur l’Académie (77-93-94).
Mme Dubarle a annoncé que la dotation était suffisante pour passer les contrats des AESH à 24h (62% du Smic contre 57% aujourd’hui) pour les AESH qui le souhaitaient à partir du mois de janvier 2023.
Cette annonce fait suite au combat engagé par les AESH accompagné.es par nos syndicats afin d’obtenir davantage de considération. En 2021-2022, leur mobilisation (11 semaines de grève) leur a permis d’obtenir la mise en place rétroactive de la grille indiciaire académique qui avait été négociée en mars 2020, une légère revalorisation de leur salaire et la prise des deux jours de fractionnement en libre choix, par journée entière ou demis-journées.
Mais la lutte est loin d’être terminée ! Le temps de travail est l’un des principaux enjeux de l’amélioration des conditions d’emploi des AESH. S’il est nécessaire d’aller vers des temps complets pour tous et toutes, cela ne doit pas conduire à une nouvelle dégradation des missions. La FSU revendique un temps de travail dérogatoire basé sur des obligations réglementaires de service de 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajouteraient 3 heures (formation, concertation, réunion, préparation…) par semaine, reconnues et rémunérées comme un temps complet.
La prise en considération du travail essentiel de ces personnels maltraités par le ministère de l’Éducation Nationale doit devenir une priorité nationale. L’école inclusive ne peut se faire qu’à ce prix. Lors du Groupe de Travail certains chiffres annoncés parlent d’eux-mêmes ; sur le seul département du Val-de-Marne, 1964 élèves porteurs de handicap auraient besoin d’un.e AESH individuel.le auprès d’eux, et 5726 bénéficient d’une notification mutualisée ; 1108 élèves sont en attente de notification. Mais le département compte actuellement seulement 1895 AESH en poste. Ce qui signifie que face aux besoins, iels ne sont pas assez nombreu.ses, mais qu’il est difficile de les recruter et de pérenniser leur permanence sur les postes. Ce métier étant déconsidéré par l’institution, les conditions de travail rendues très difficiles par la mise en place à marche forcée des PIAL, les candidat.es ne se pressent pas aux portes du Rectorat...
C’est pourquoi la lutte doit se poursuivre de manière unitaire au niveau départemental, académique et national, pour obtenir nos revendications : statut de fonction publique de catégorie B, augmentation des salaires, abandon des PIAL. Nos syndicats prendront leur part entière et décidée dans les luttes à venir.