Le collège Mandela a ouvert en septembre 2022. Alors que les collèges du secteur font partie des établissement classés REP, ainsi que l’école Eugénie Cotton dont les élèves sont sectorisés à Mandela, cet établissement n’a pas été classé REP à son ouverture. Le classement REP d’un établissement dépend du ministère de l’Éducation nationale. constatant les grandes difficultés de leurs élèves, l’équipe enseignante s’est donc mobilisée pour obtenir son classement : lettre au ministre, lettre au recteur (que vous trouverez en pièces jointes), rassemblement devant le rectorat mercredi 28 juin.
A l’heure actuelle, le collège Nelson Mandela accueille en moyenne 29,2 élèves par classe dont 30 élèves en 4e, 28,5 en 5e et 29,5 en 6e. Or tous ces élèves dépendaient de collèges classés REP bénéficiant d’un nombre d’élèves par classes bien plus bas (Willy Ronis, Paul Vaillant-Couturier et Lucie Aubrac) avant que le collège n’ouvre. Ces élèves ont besoin de continuer à bénéficier de classes avec de faibles effectifs. Les évaluations nationales de 6e ont montré qu’une grande partie d’entre eux a des résultats fragiles, et des besoins particuliers.
L’IPS (indice de positionnement social) de 87 des familles sectorisées à Mandela correspond à celui d’un établissement REP. Le collège Willy Ronis de Champigny-sur-Marne, dans la même ville, est classé REP avec un IPS de 105. Ce classement REP relèverait donc de la simple équité vis à vis des autres établissements du secteur. Ouvert dans des conditions similaires, le collège Samuel Paty de Valenton a été classé REP un an après son ouverture en septembre 2021.
Par ailleurs, les enseignants dénoncent un manque de moyens pour accueillir les élèves en situation de handicap et à besoins particuliers. En effet, environ 10 % des élèves bénéficie de programmes scolaires d’accompagnement (PAP, PPS, PPRE). Mais dans une classe de 29 élèves de 6e où cinq élèves bénéficient de ces accompagnements comment est-il possible d’individualiser pour ses élèves qui en ont besoin.
De plus, l’inquiétude des enseignants grandit car ils constatent une dégradation du climat scolaire depuis le début de l’année. En effet, ces classes de près de 30 élèves parviennent parfois à outrepasser la vigilance des enseignant.es et des personnels éducatifs (cas de professeur.es filmé.es par les élèves par exemple.) C’est pourquoi ils et elles pensent qu’avec des classes de maximum 24 élèves, la vigilance, l’attention portée à chacun.e et la transmission seraient fortement améliorées. La sécurité de tous et toutes les élèves serait accrue. Ce qui leur permettrait également de suivre plus efficacement les profils d’élèves décrocheurs ou en
fragilité scolaire, qui sont nombreux dans l’établissement.
En outre, l’établissement ne bénéficie pas d’infirmier.e scolaire, ni d’assistant.e social.e, les élèves fragiles socialement en pâtissent.
5 juillet 2023