Pour la seconde fois depuis la rentrée de septembre, les personnels du lycée Jean Macé de Vitry-sur-Seine étaient en grève mardi 19 septembre. Après une première journée de mobilisation jeudi 14 septembre, ils ont décidé de reconduire leur mouvement afin de dénoncer des conditions de rentrée inacceptables. Les classes sont surchargées en section technologique – 30 élèves pour la première fois en première et en terminale STI2D- et professionnelle, avec un dépassement inédit du seuil de 24 élèves en seconde et en terminale pro ! Les locaux et équipements ne sont pas configurés pour accueillir autant d’élèves (salles informatiques ou de TD et postes en atelier pour 12), sans parler du climat scolaire dégradé.
A quoi s’ajoute une Dotation Horaire Globale qui ne permet pas de dédoubler les classes. Les enseignant.es dénoncent la perte de 46,5 heures de DHG l’an dernier. Le rectorat semble compter sur l’absentéisme des élèves pour faire diminuer le nombre d’élèves et permettre la pratique sur postes informatiques ou en atelier. Le lycée n’a pas pu accueillir les redoublant.es, nombreux.ses cette année (plus de 40). Dans le meilleur des cas, les élèves ont été dispersé.es sur d’autres établissements.
Par ailleurs des personnels essentiels à la vie de l’établissement n’ont pas été nommés. En section professionnelle chaudronnerie, il n’y a toujours pas de professeur.e de chaudronnerie ; cela représente plus de 12 heures de cours non assurées par classe de seconde. Il n’y a pas non plus de gestionnaire agent comptable, ce qui pose bien sûr problème pour le quotidien de l’établissement, mais également pour les collèges des alentours dépendant de l’agence comptable du lycée. Sur les deux postes et demi d’infirmièr.es, une seule est nommée, pour gérer l’ensemble des trois sites de ce lycée ; il n’y a plus d’assistante sociale, depuis que celle qui était en poste a été nommée référente du secteur afin de répondre a minima aux urgences de quatre collèges sans AS.
D’autres professeur.ses manquent, en lettres-histoire, en histoire géographie ; les élèves en situation de handicap n’ont pas d’AESH.
Enfin, les locaux, comme dans beaucoup d’établissements du Val-de-Marne, se dégradent : certaines salles de cours sont vétustes, des dégâts dans les couloirs sont importants (infiltrations, odeurs insoutenables, risque de chutes de matériaux), les sanitaires des élèves sont insalubres et en nombre insuffisant.
La colère est donc grande dans cet établissement, les personnels se sentent méprisés par l’institution. Vous trouverez en pièce jointe leur lettre adressée aux parents afin d’expliquer leur mouvement. Ils espèrent que les établissements des environs également impactés par les classes surchargées, les personnels manquants et la vétusté de leurs locaux se joindront à leur lutte.
21 septembre 2023