Le choix que nous, personnels du lycée Jean Zay, avons fait, que nous avons assumé en très grand nombre, d’assurer une présence massive des adultes devant l’établissement, nous nous en félicitons compte tenu du fait qu’il n’y a aucun blessé grave à déplorer, et que le lycée n’a pas été pris pour cible et dégradé, contrairement à ce qui a pu arriver dans de nombreux établissements.
Nous précisons qu’aucun enseignant n’était gréviste, ni jeudi 6, ni vendredi 7, ni lundi 10 décembre : le matin, beaucoup d’enseignants étaient à l’extérieur de l’établissement, l’après-midi, les enseignants étaient présents et les élèves étaient environ une cinquantaine sur les 1515 que compte l’établissement. Nous n’accepterons jamais que quelqu’un d’autre, en l’occurrence le proviseur, décide à notre place si nous sommes grévistes ou non, et encore moins qu’il en débatte avec nos élèves.
Nous indiquons que nous en avons assez des pressions individuelles et collectives, des tentatives d’intimidation et du climat de suspicion entretenu par la direction contre les personnels.
Nous indiquons également que les pressions sur les élèves et les étudiants sont intolérables (par exemple, intervention du proviseur en classe, indiquant que la mobilisation des étudiants est inacceptable car ce sont eux qui profitent de Parcoursup). Les lycéens et les étudiants ont des droits et, dans la perspective de notre mission de formation des citoyens, nous ne les laisserons pas piétiner.
Nous prenons position contre la réforme du lycée et contre Parcoursup.
Nous nous réservons le droit d’une réaction collective systématique face aux pressions.
Motion votée à l’unanimité de l’AG des personnels du 13/12/18, soutenus par leurs organisations syndicales CGT, SNES, Sud.