Motion des enseignantAG avec leur section syndicale SNES-FSU - CA 04.03.2021
e s du collège Jean Jaurès (Montreuil), réuni e s enCette motion vise à préciser les raisons qui nous contraignent à voter contre la proposition de ventilation de la DHG pour la rentrée prochaine.
Cette instance doit, en principe, voter l’utilisation qui est faite de l’enveloppe de moyens horaires fournie par la direction académique de Seine-Saint-Denis.
Notre décision de voter « contre » permet d’abord de dénoncer une sous dotation notable, en amont. En aval, l’utilisation et la répartition proposées par notre direction consistant en une gestion de la pénurie de moyens ne peuvent donc qu’être insatisfaisantes.
Cependant, nous voterons aussi contre la répartition proposée par notre direction car elle déconsidère l’engagement et l’implication des équipes. Obliger des enseignants à assurer des heures de cours supplémentaires n’est pas anodin. Dans le contexte actuel, l’épuisement de toutes et de tous est prégnant. Le fait d’enseigner est excessivement exigeant physiquement et moralement. Or les heures supplémentaires ne doivent être réalisées que par des personnels volontaires en manifestant le besoin ou l’envie. Les imposer contre le consentement des professeurs est à la fois méprisant et contre-productif.
Pour mémoire, le décret publié au Journal officiel du 13 avril 2019 (qui rend imposable la seconde heure supplémentaire pour les enseignants du second degré) a été mis en place pour éviter la multiplication des postes partagés. Bien évidemment, c’est aussi un moyen de pouvoir supprimer des postes (-1800 cette année) et de réaliser des économies (470 millions d’euros) sur le travail des enseignants. Mais, dans son esprit, ce décret ne devrait être actionné que dans le cas où les BMP seraient trop faibles pour justifier de la venue d’un enseignant extérieur. Or il n’en est rien.
Le volume d’HSA que la DSDEN demande à notre direction d’imposer à l’équipe enseignante du collège Jean Jaurès est tout simplement trop importante. Chercher à « tasser pour faire rentrer » ne se fera pas sans conséquences, tant ce procédé douteux risque d’abîmer l’engagement des équipes enseignantes, la qualité de leur travail et donc finalement les apprentissages des élèves.
Nous demandons donc à la DSDEN de bien vouloir revoir à la hausse l’enveloppe globale de moyens horaires et de baisser le nombre d’HSA global. Ceci permettrait à notre direction, n’en doutons pas, de faire de véritables choix pédagogiques dans l’intérêt des élèves, des familles et des personnels et ainsi de s’éloigner de la logique actuelle, essentiellement comptable.