• Motion sur la situation des professeur.e.s-documentalistes ;
• Motion sur l’attitude des services du Rectorat de Créteil à l’égard d’Avenir Lycéen ;
• Déclaration relative aux mesures sanitaires ;
• Protestation sur les sanctions décidées par le Recteur de Créteil à l’encontre des grévistes de juillet 2019.
Motion sur la situation des professeurs-documentalistes :
Réuni le 10/12/2020, le CA du lycée Flora Tristan dénonce l’exclusion des professeur.e.s-documentalistes de la prime d’équipement informatique décidée par le gouvernement. Ce sont les seuls enseignant.e.s à en être exclu.e.s alors même que leur circulaire de mission de 2017 pose clairement leur rôle pédagogique d’"enseignant et maître d’œuvre de l’acquisition par les élèves d’une culture de l’information et des médias". Ces professeurs sont certifiés depuis plus de 30 ans, mènent des séances pédagogiques seuls ou en co-animation, accompagnent au quotidien les élèves, communiquent avec les familles...
Pourtant leur statut n’est pas reconnu par l’institution (ni agrégation ni inspection disciplinaire, pas d’ISOE, pas d’HSA, rémunération moindre des HSE), bien qu’il.elle.s soient soutenu.e.s en ce sens par leurs collègues et leur direction. Au-delà de la privation de prime, c’est avant tout une discrimination professionnelle inacceptable, une négation du statut d’enseignant des professeur.e.s-documentalistes que nous dénonçons.
Motion adoptée à l’unanimité.
Motion sur l’attitude des services du rectorat de Créteil à l’égard d’Avenir Lycéen.
Réuni le jeudi 10 décembre 2020, le CA du lycée Flora Tristan dénonce l’implication du rectorat de Créteil dans la communication des syndicats lycéens, implication révélée par les media. Le rectorat aurait notamment dicté à des élus lycéens un de leurs communiqués officiels, afin de briser le mouvement de blocus des établissements, en pleine mobilisation contre la réforme Blanquer des lycées durant l’année 2018-2019.
Il est scandaleux qu’une instance administrative, représentante de l’État donc de la démocratie, et chargée de l’éducation à la citoyenneté de milliers d’élèves, bafoue à ce point les principes mêmes de liberté syndicale et de démocratie qu’elle est censée protéger et transmettre ; il est scandaleux que l’institution éducative ne reste pas d’une neutralité irréprochable à l’égard des élèves censés acquérir liberté de conscience et de jugement ; il est scandaleux qu’on manipule de futurs citoyens dans le lieu même où devrait pouvoir s’épanouir leur liberté d’expression.
Nous attendons que le recteur Auverlot s’explique.
Nous attendons que le ministère dans son ensemble et le ministre Blanquer en particulier fassent toute la lumière sur ce que nous considérons être une manipulation politique.
Motion adoptée à l’unanimité moins une abstention
Déclaration lue en conseil d’administration du lycée Flora Tristan du Jeudi 10 décembre 2020 relative aux mesures sanitaires.
Depuis la rentrée des vacances d’automne, nous travaillons avec des groupes qui alternent selon la succession des semaines paires et impaires. Dans de nombreux autres établissements, il a fallu recourir à la grève pour faire admettre au ministre Blanquer cette solution de bon sens qui a permis d’exercer dans une relative sécurité sanitaire.
Après 4 jours de grève dans de nombreux établissements et de premiers blocages lycéens, 5 jours avant la journée de grève sanitaire lancée par plusieurs syndicats dont le SNES et Sud Education, Blanquer à dû reculer en autorisant « au moins 50 % d’enseignement en présentiel pour chaque élève ».
Il s’agit clairement d’une victoire de la mobilisation des personnels et des lycéen
es qui a réussi à obtenir la possibilité de dédoubler en lycée, ce qui n’était, depuis septembre, pas du tout envisagé. Cependant cette solution a été laissée à l’appréciation locale des directions d’établissements, surtout cette mesure n’a pas été généralisée aux collèges ce qui est absolument lamentable.Protestation lue en CA le 10 décembre 2020 à l’encontre des sanctions décidées par le recteur de Créteil à l’encontre des grévistes de juillet 2019.
Le Rectorat de Créteil a décidé de sanctionner particulièrement durement les grévistes de l’académie qui avaient décidé de retenir leurs notes de 2 ou 3 jours en juillet 2019 pour protester contre la réforme du Baccalauréat et le refus du ministère d’en discuter. Les copies ont été corrigées ; les copies ont été rendues.
Ailleurs, dans les autres académies, les personnels mobilisés des autres académies ont des retraits sur salaire comme d’habitude.
Dans l’académie de Créteil, ces jours de grève ont bien été prélevés sur la paie de février 2020 des collègues concernés mais non pas comme grévistes mais comme « en disponibilité ». Du coup, les retraits sont mentionnés comme étant un trop-perçu.
Pour résumer, cela signifie donc que les collègues grévistes ont non seulement perdu les journées de salaires, mais aussi subi un décalage de la date de leur prochaine promotion et un décalage de la date de départ en retraite.
Nous demandons l’annulation de ces disponibilités et la mise en fait de grève des collègues concernés.