Alors que le Ministère de l’Éducation Nationale annonçait, à la publication des premiers résultats de Parcoursup, que 50% des élèves y avaient reçu au moins une réponse positive, ce pourcentage est plus faible dans l’académie de Créteil (42,4% en Seine-et-Marne, 45,3% en Seine-Saint-Denis, 54,8% dans le Val-de-Marne). C’est ce que montre le sondage réalisé par le SNES-FSU Créteil auprès de ses sections d’établissement. 45% des élèves qui avaient formulé un vœu en université dans une filière dite « non sélective » étaient même sur liste d’attente.
Notre académie subit une fois de plus les discriminations qui s’opèrent au détriment des élèves cristoliens. C’est dans les séries technologiques que les résultats sont les plus mauvais : seuls 1/3 des élèves de STMG et ¼ des élèves de STI2D avaient une réponse positive.
Au delà de son caractère injuste, Parcoursup se révèle aussi d’une grande cruauté pour les élèves et leurs familles, dont beaucoup restent sidérés par le sort qui leur est fait. L’affichage des rangs sur la liste d’attente et l’évolution très lente de ces classements ne cessent de les renvoyer à l’idée d’un échec personnel, à quelques jours du baccalauréat.
Cette première génération passée par Parcoursup, qui a vu les règles de l’affectation post-bac bouleversées après son entrée en terminale, est décidément bien maltraitée par la réforme Blanquer-Vidal. Au contraire du processus humain et transparent annoncé par le Ministre de l’Éducation Nationale, Parcoursup broie les élèves dans la plus grande opacité.
28 mai 2018