Actuellement, les AESH connaissent des hauts et des bas !
Des hauts : une revalorisation de leur salaire par rapport au SMIC et une grille de salaire assurant l’évolution de leur rémunération, des formes de stabilité nouvelle (CDDs de trois ans renouvelables et CDIsation après six ans), ainsi qu’une reconnaissance accrue de la spécificité et de la technicité de leur métier (formation obligatoire de soixante heures sur le temps de travail pour les AESH sans diplôme dans le domaine de l’aide à la personne).
Des bas : la revalorisation est clairement insuffisante (SMIC horaire), d’autant plus que les temps partiels imposés sont toujours de rigueur et que l’imposition prochaine des PIAL (“Pôles inclusifs d’accompagnement localisés”) incite le rectorat à forcer nos collègues à signer des avenants les éparpillant sur divers établissements, plus ou moins proches les uns des autres.
C’est la logique de cette mutation institutionnelle : alors qu’en cette rentrée la MDPH du 93 a émis 20% de notifications d’accompagnement de plus par rapport à l’année dernière (soit environ 900 notifications supplémentaires), il n’y a pas vraiment plus d’AESH qu’avant (92 recrutements pour 82 démissions). On “mutualise” donc davantage nos collègues, les obligeant à travailler plus, avec plusieurs élèves et à plus d’endroits en même temps, comme du beurre étalé sur une tartine trop grande.
Si le SNES-FSU est satisfait d’avoir pu arracher les victoires listées en début d’article, il exige néanmoins :
- de sortir les AESH de la précarité en leur permettant de travailler à temps plein, avec un statut de fonctionnaire de catégorie B ;
- de déterminer des quotités-horaires par élève raisonnables et des zones d’exercice très restreintes, pour que nos collègues ne soient pas au four et au moulin et pour que nos élèves handicapé-e-s soient bien accompagné-e-s, par un-e seul-e et même agent-e ;
- de créer un statut de fonctionnaire AESH, pour commencer l’épanouissement d’un nouveau champ de carrières utiles, portant l’avènement de cette “école inclusive” qui jusqu’ici n’a été guère qu’un effet d’annonce, voire un prétexte à fragilisation des cadres existants.
Les DSDEN (inspection académique) vont reclasser cette année nos collègues dans la nouvelle grille des AESH. Le SNES-FSU a mis en place un simulateur de reclassement : https://www.snes.edu/article/aesh-calcul-de-mon-reclassement/
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