Les AESH (accompagnateurs/trices d’élèves en situation de handicap) de notre département se sont mobilisé.e.s jeudi 25 novembre pour dénoncer les nouvelles conditions de leur contrat avec le Ministère de l’Éducation Nationale.
Dans notre département la DASEN (directrice académique des services de l’éducation nationale), Mme Bazzo, s’était engagée en instance du personnel en septembre dernier à ce qu’elles n’exercent pas sur plus de deux établissements. Or, avec la généralisation des PIAL (pôle d’inclusion et d’accompagnement local) et des services mutualisés, certain.e.s AESH sont maintenant affecté.e.s sur plus de quinze établissements ! De plus, leur temps de travail vient d’augmenter de 21h à 22h hebdomadaires sans hausse de salaire pour ceux et celles situé.e.s aux premiers échelons de la grille.
Soutenues par l’intersyndicale dont fait partie le SNES et par de nombreux collègues, ils/elles ont fait grève jeudi 25 novembre, se sont réuni.e.s en assemblée générale à la Maison des Syndicats de Créteil et ont manifesté devant la DSDEN. Plus de 200 AESH et enseignant.e.s étaient présents à l’assemblée générale ainsi qu’au rassemblement devant l’inspection académique. La DASEN 94 (Mme Bazzo) a une nouvelle fois refusé de les recevoir, et refuse de s’engager sur le maintien de conditions de travail dignes pour les AESH.
Le SNES dénonce la précarisation de ces personnels de l’Éducation Nationale. Nous rappelons que les AESH dites « mutualisées » sont payées à hauteur de 57% du SMIC, soit environ 700€ par mois ce qui correspond aux seuils de la grande pauvreté pour des personnes pourtant indispensables à la scolarité des élèves.
Le SNES dénonce le mépris avec lequel ces accompagnateurs/trices indispensables au sein des classes sont traité.e.s. Sans ils/elles, les cours ne se déroulent pas de la même façon, et sans ils/elles, certains enfants ne peuvent accéder à ce qui leur est enseigné. Faute d’accompagnement suffisant, c’est la scolarité de tous les élèves qui est perturbée gravement lorsque des élèves parfois gravement handicapé sur le plan cognitif sont livrés à eux-mêmes au sein des classes ordinaires.
Les enseignant.e.s et les élèves ont impérativement besoin d’ils/elles, pourtant ils/elles sont sous payé.e.s, maltraité.e.s et déconsidéré.e.s. Défendons-les, accompagnons-les et dénonçons le traitement dégradant dont ils/elles sont victimes !
29 novembre 2021