Depuis janvier et les premiers éléments chiffrés concernant les DHG en collège, de nombreux établissements ont demandé audience et contesté les fermetures de nombreuses classes, notamment en sixième. C’est le cas notamment des collèges Molière et Boileau à Chènevières, ou encore des collèges Casanova et Chérioux à Vitry-Sur-Seine.
En effet, le ministère prend prétexte d’un afflux d’élèves moindre que prévu à la rentrée 2019 pour estimer que le Val-De-Marne bénéficie de moyens indûs. Ainsi, le ministère a souhaité reprendre brutalement de nombreux moyens dans les collèges du 94 pour la rentrée 2020. Pour la rentrée prochaine, c’est donc plus de 19 équivalent temps plein qui sont supprimés dans les collèges, malgré une hausse attendue du nombre d’élèves, et malgré le retard évident pris pendant la période de confinement.
Pourtant, les prévisions d’effectifs de nombreux établissements s’avèrent clairement sous-dimensionnées, alors que le comportement des familles semble affecté par l’épidémie, avec une hausse globale probable du nombre d’élèves au delà des prévisions.
Dans de nombreux établissements particulièrement en tension, la DSDEN refuse, tant que les élèves ne sont pas encore inscrits, de pourvoir les établissements en moyens supplémentaires. Ainsi, les prévisions d’affectation font apparaître pour le moment des classes à plus de 32 élèves en sixième ou en troisième au collège Molière à Chenevières, ou encore plus de 28 élèves par classe au collège A.Chérioux (politique de la ville, zone sensible, ex-Réseau d’Education Prioritaire). L’absence de DASEN, qui a quitté le département début juin et n’a pas été remplacée depuis contribue à faire traîner les arbitrages et à inquiéter les professionnels et les familles dans la perspective d’une rentrée catastrophique dans de nombreux établissements.
Après cette longue période sans scolarité pour nos élèves, il est à craindre que le retard, non seulement ne sera pas rattrapé mais lourdement aggravé par les baisses de moyens qui frappent notre département.
Dans ce contexte, le SNES-FSU 94 travaille dès aujourd’hui à la convergence des luttes de ces différents établissements, ainsi qu’à la convergence des colère des personnels, parents et même élus locaux du département. En vue de la rentrée 2020, le SNES-FSU va déposer un préavis de grève afin d’obtenir les moyens dont nos élèves ont besoin.
15 juin 2020