Le lycée Jacques Feyder d’Epinay-sur-Seine connaît une rentrée apocalyptique
Sa préparation, par une direction sortante indigne, relève du sabotage
Depuis avril, les élu e s des personnels ont tenté d’alerter sur la situation. La direction a été interpellée à de nombreuses reprises. Le rectorat a été informé, et un inspecteur d’académie (IPR-IA) dépêché sur place. Des motions prédisant les problèmes ont été votées en conseil d’administration, et transmises à la hiérarchie par voie syndicale. En vain.
En prenant fin août ses fonctions, la nouvelle direction a trouvé une situation incontrôlable.
A la rentrée,
- les horaires des classes et les services des enseignants étaient faux,
- les listes d’élèves étaient lourdement erronées,
- les emplois du temps étaient totalement inapplicables,
- le tout dans un lycée entrant en rénovation, dont les bâtiments provisoires n’étaient pas prêts.
Il a fallu reporter la rentrée , et reprendre quatre mois de travail à zéro. Elle ne s’est réellement déroulée que ce lundi, même si un service minimum a été assuré la semaine passée, grâce à la coopération active et efficace de l’ensemble des personnels, qui ont eu à coeur d’accueillir les élèves et d’assurer la continuité du service public.
De très graves problèmes demeurent pourtant , certains pouvant justifier la fermeture de l’établissement. - Les erreurs dans les listes ont entraîné un surbooking des classes ; aujourd’hui, pour l’année de leur bac, l’année où se décide leur orientation dans le supérieur, plusieurs élèves du lycée, montant de première, n’ont toujours pas de place en terminale !
- Les travaux de rénovation ayant entraîné la fermeture de plusieurs WC, le lycée ne propose plus que 16 WC pour 1600 élèves soit un WC pour 100 élèves ! Les personnels avaient pourtant alerté de longue date l’ancienne direction, ainsi que le coordinateur des travaux.
- Les points d’eau sont encore bien moins nombreux, les élèves ne peuvent même pas se laver les mains avant de manger !
- De même, les personnels d’éducation ne disposent plus que de quelques WC (quatre en salle des professeurs pour 150 personnels d’éducation), le code du travail imposant pourtant un WC pour dix salarié e s ; ici encore, l’ancienne direction avait été alertée, et avait souri.Les personnels d’éducation du lycée Feyder s’affirment solidaires
- de leurs élèves , qui endurent ces avanies tout en réussissant à conserver leur envie d’apprendre et de réussir,
- de leurs collègues ouvriers, administratives et agent e s de services , dont les tâches sont alourdies par la situation,
- de leurs concitoyen ne s d’Epinay et Villetaneuse , qui subisse cette incroyable expression de mépris.
Ils dénoncent cette situation et exigent
- du rectorat , qu’il débloque les moyens permettant d’ouvrir une classe de Terminale en plus , plutôt que de vouloir surcharger les classes existantes en entassant 36 ou 37 élèves dans chacune d’elles ;
- de la région , qu’elle trouve les moyens d’assurer aux élèves des conditions décentes d’apprentissage ,
et aux personnels des conditions conformes au code du travail et aux nécessités de leur métier.