Les organisations syndicales de l ?Education Nationale d ?Aubervilliers, réunies en intersyndicale appellent à faire de la GREVE du 20 Novembre un moment fort de mobilisation.
Avec l ?ensemble des fédérations de l ?Education Nationale et des fédérations de fonctionnaires dans une large unité, elles dénoncent les choix budgétaires pour 2008.
Après avoir réduit le nombre de poste de plus de 40000 en cinq ans, en annonçant la suppression de 22800 emplois dans la Fonction Publique dont 11200 dans l ?Education pour 2008, en prévoyant de supprimer 70 000 emplois dans les cinq ans à venir, le gouvernement fait clairement le choix de moins de personnels pour moins de services publics de qualité et de proximité.
Ces ponctions, sans rapport conséquent avec les diminutions d ?effectifs, dictées par la seule intention de réduire les coûts, ne peuvent passer pour une amélioration du service public d ?éducation, surtout quand on sait que le nombre d ?élève augmente de nouveau.
Pour l ?Ecole, premier et second degré confondus, cela se traduit par la diminution du nombre d ?heures de cours et la réduction de l ?ambition des programmes.
A l ?université, l ?effet de la politique gouvernementale sera dévastateur : la loi sur l ?autonomie de l ?université fait entrer les entreprises privées dans les conseils d ?administrations, engendrera une augmentation des frais d ?inscription et met en place une sélection à l ?entrée qui conduira à l ?exclusion d ?un grand nombre de nos élèves de l ?enseignement supérieur. Les étudiants l ?ont compris, dont le mouvement de protestation s ?étend. Et les enseignants sont entrés dans un mouvement de grève à l ?appel du SNESup le 16 novembre.
Au-delà de la question de l ?emploi, et dans le même souci de garantir à tous les enfants une scolarité efficace et épanouissante, les enseignants se mobilisent pour l ?amélioration des conditions de travail et d ?enseignement mais également pour leur pouvoir d ?achat, leur salaire et la création d ?emplois statutaires pour développer les services publics.
Cette action du 20 novembre se situe dans un contexte de régressions annoncées et de casse des solidarités. Qu ?il s ?agisse de la mise en place des franchises médicales, de l ?allongement de la durée de cotisations pour les retraites ou de la casse de la Fonction Publique (destruction des statuts, mise en question des concours, individualisation des contrats et des rémunérations, généralisation de la précarité ??), ces réformes ne font qu ?aggraver les inégalités.
L ?Etat programme de se désengager de ses missions et d ?aggraver les injustices sociales auxquelles seul un service public puissant peut pallier efficacement.
Rejoignant les catégories de salariés qui sont déjà en luttes sur leurs revendications (cheminots, traminots ??), nous proposons de construire la poursuite de l ?action sous la forme d ?une riposte unitaire avec l ?ensemble des confédérations, salariés du public et du privé sur nos revendications :
- développement des services publics et de l ?emploi sur des postes statutaires
- financement des retraites par la contribution d ?autres revenus, arrêt de l ?allongement du temps de cotisation, prise en compte des seuls six derniers mois de carrière, retour aux 37,5 annuités pour tous, public et privé.
- une autre politique de financement de la protection sociale.
Nous appelons les personnels à se réunir en assemblée générale afin de mettre en débat les prochaines échéances et les formes de la mobilisation, dont la reconduction de la grève.
Tous en grève le mardi 20 novembre.
SNUipp-FSU, SNES-FSU, Sud Education
AG des établissements du second degré : mardi 20 novembre à 11 heures au lycée Jean-Pierre Timbaud
AG de ville, intersyndicale : jeudi 22 novembre à 17h30, école Mathiez.