Ce jeudi 5 octobre 2017 à 10h, les personnels enseignant et d’entretien ont décidé d’un arrêt de travail au lycée Louise Michel de Bobigny (93) afin de protester contre la détérioration des conditions de travail et d’accueil des élèves qui sont devenues inacceptables.
Avant même le début des travaux d’agrandissement prévus pour l’établissement, 150 élèves supplémentaires ont été inscrits en quatre ans. Paradoxalement le nombre d’agents a diminué sur la même période. Le lycée a perdu cinq personnes pour son entretien suite à la suppression des contrats aidés, la non-compensation de deux mi-temps thérapeutiques et un départ à la retraite. Les personnels en poste ne sont que rarement remplacés lorsqu’ils sont malades, ce qui conduit à une surcharge de travail pour les agents en place.
Des assiettes plastiques à la cantine
Ainsi les agents de service ne parviennent plus à effectuer leurs tâches d’entretien et de restauration dans les conditions et normes d’hygiène requises : impossibilité de créer deux équipes restauration (propre/sale), grande partie de l’établissement non nettoyée et poubelles des salles non vidées. Les élèves sont contraints de manger dans des assiettes et avec des couverts en plastique jetables. L’aggravation des conditions de travail des agents entraîne des maladies professionnelles et troubles musculo-squelettiques.
La fracture numérique au lycée…
Le non remplacement des personnels administrateurs réseaux, la dégradation du réseau, la prolifération de virus, le vieillissement du matériel et les difficultés d’activation de la fibre causent de graves dysfonctionnements dans l’utilisation du numérique et mettent en péril l’enseignement des matières tertiaires du pré et post BAC. Concernant internet, devenu indispensable pour travailler, la fibre a été installée depuis plus d’un an, mais personne n’y a accès au lycée car il manque un code. Un code ! Qu’on se rassure : la Région et le Département se rencontrent lundi 9 octobre pour « en discuter ». Et permettre au lycée Louise Michel de travailler ? Peut-être…
Une réponse de la région … sur Twitter
Trois courriers ont été votés en CA, envoyés selon la procédure classique : aucune réponse.
La Région, interpelée hier sur Twitter par une enseignante, a jugé bon de réagir… sur Twitter en demandant le nom de l’établissement. Depuis, silence radio.
A 10h, l’ensemble des personnels éducatifs ont conduit leurs élèves dans la cour afin de les informer de cette situation intenable. Parallèlement, une délégation du personnel associée à des représentants de parents d’élèves a rencontré la Direction afin de l’alerter. Le proviseur, devant la gravité de la situation, a pris la décision de fermer l’établissement à 12h. Les cours reprendront à partir du vendredi 6 octobre dans l’attente de l’issue de la réunion du 9 octobre.