La tenue d’assises sur l’éducation prioritaire en novembre annonce un rétrécissement de l’éducation prioritaire (EP).
Un groupe de travail est à l’oeuvre au ministère sur la question de l’EP.. Des rencontres ont eu lieu avec les associations impliquées dans l’EP et les syndicats. D’après le ministère, les difficultés de l’EP tiendraient surtout à trois raisons.
D’une part la politique menée a manqué de cohérence depuis 1981 et s’est carrément détournée des enjeux pédagogiques pour se spécialiser dans les expérimentations en tous genres et dans la prévention de la violence ces dernières années.
Ensuite les moyens auraient été saupoudrés sur un nombre d’établissements toujours plus grand.
Enfin, « l ?utilisation qualitative des moyens supplémentaires » aurait été négligée.
Enfin se pose la question de l’utilisation des moyens attribués à l’EP. Jean-Paul Delahaye, le directeur général de l ?enseignement scolaire, a déclaré à ce sujet que cette dotation « sert essentiellement à diminuer le nombre d ?élèves par classe, à indemniser les personnels, à créer des emplois d ?accompagnement et de coordination, mais n ?a pas permis d ?obtenir des résultats totalement satisfaisants ». En toute logique, on peut en déduire que ce milliard d’euros sera utilisé à autre chose qu’à diminuer le nombre d’élèves par classe ou à financer la prime ZEP. Parmi les pistes de réflexion, le même J. P . Dalahaye cite les préfets des études comme une bonne idée à généraliser. ?a promet !