Les sections SNES-FSU des académies de Créteil, Paris et Versailles ont demandé une audience au directeur du SIEC, ainsi qu’aux trois secrétaires généraux des Rectorats concernés.
Après les nombreux problèmes rencontrés lors du déroulement de la session 2017, le SNES-FSU des trois académies souhaitaient interpeller tous les acteurs concernés par le déroulement du baccalauréat en Ile de France.
Les militant-e-s du SNES-FSU ont rappelé leur attachement au baccalauréat, comme examen national et terminal, gage d’égalité et de démocratisation. Ils ont pointé les problèmes posés par la multiplication des épreuves locales.
Ils/Elles sont aussi revenu-e-s sur la session 2016, tout particulièrement sur le déroulement des épreuves de l’EAF (épreuves anticipées de français). En juin 2016, les professeur-e-s de français se sont trouvé-e-s dans des situations extrêmement difficiles. Les interventions des sections académiques du SNES-FSU avant et pendant les épreuves avaient contraint le SIEC à accorder un délai de correction supplémentaire : http://www.creteil.snes.edu/le-meti...
Pour la session 2017 :
1- Calendrier – épreuve de philosophie
Au motif de la pseudo-reconquête du mois de juin, le Ministère a imposé que les épreuves ne commencent pas avant le 15/06, c’est-à-dire un jeudi. Le SNES-FSU des trois académies franciliennes a mis en avant les problèmes posés par ce calendrier resserré, notamment pour l’épreuve de philosophie. Alors que la pression démographique est forte en Ile de France, notamment sur les académies de Créteil et Versailles, et que l’ensemble des correcteurs est déjà mobilisé, le SNES-FSU a interrogé le directeur du SIEC sur les mesures prises pour que les conditions de corrections des professeurs de philosophie ne se dégradent pas. Les trois Rectorats ont mis en avant les créations de postes de ces dernières années, le SNES-FSU a rappelé que ces créations étaient loin de correspondre aux besoins engendrés par la pression démographique.
De son côté, le directeur du SIEC a affirmé, sans plus de détails, qu’aucune charge de correction n’augmentera par rapport à l’an dernier, et que les paquets de copies de la filière L seraient en légère diminution (-5 copies). Le SNES-FSU a rappelé qu’il serait très vigilant sur la réalité de ces annonces, et que dans le cas contraire, la réaction des professeurs de philosophie serait très rapide
2- EAF – épreuves anticipées de français
Pour la session 2017, le SNES-FSU a exigé des améliorations dans l’organisation de l’EAF. C’est notamment suite à ses interventions que l’épreuve écrite a été placée le 15 juin.
S’appuyant sur l’enquête menée par le SNES-FSU au niveau national auprès des syndiqué-e-s, sur l’avis rendu par le CHSCT ministériel, les militant-e-s des sections académiques ont demandé que le nombre de candidat-e-s à faire passer à l’oral soit diminué (pour l’instant 13 par jour), ainsi que le nombre de copies par correcteur.
Après avoir incriminé de manière scandaleuse l’absentéisme des professeur-e-s de français examinateurs/trices , le directeur du SIEC a fini par accepter d’étudier les possibilités d’un tel aménagement. Les sections académiques ont demandé un calendrier de réponses au directeur du SIEC, elles le solliciteront régulièrement pour connaître l’état d’avancée de ce dossier.
Comme en philosophie, les professeur-e-s de français convoqué-e-s pour l’écrit et l’oral pourront être mobilisé-e-s pour les surveillances jusqu’à la demi-journée qui précède la remise des copies. Enfin, en ce qui concerne la présence de surveillant-e-s de couloirs pendant les oraux, le directeur du SIEC nous a informé qu’il n’avait pas été mis au courant de telles difficultés et qu’il allait étudier les possibles solutions à mettre en œuvre.
3- Convocations
Suite aux nombreux signalements de l’an dernier de convocations entraînant des trajets très lourds (notamment dans l’académie de Créteil ), le SIEC a modifié à la marge les modalités de convocation. Dans les centres d’examen situés aux confins de l’académie, le nombre de jury sera augmenté afin d’y permettre l’affectation de professeurs du bassin, tout en s’assurant qu’ils ne corrigeront pas leurs élèves. Les affectations administratives serviront de référence pour les convocations.
Exemple : dans un lycée du 77, plutôt qu’un seul jury pour des élèves de 4 lycées, il y aura 2 jury, avec les élèves du lycées A et B dans le jury 1, les élèves des lycées C et D dans le jury 2, et les professeurs des lycées A et B dans le jury 2.
Les convocations des professeur-e-s correcteurs/trices, ainsi que des réservistes, arriveront dans les établissements, 4 semaines avant les épreuves.
La priorité est donné aux examens, les professeur-e-s de collège qui seront mobilisé-e-s pour les corrections du bac doivent donc être déchargé-e-s de leurs cours par le chef d’établissement.
4- Rémunération
Le SNES-FSU a dénoncé l’absence de rémunération pour certaines épreuves comme les TPE ou les ECE. Selon le SIEC. Les ECE font partie de la formation et ne sont pas une certification donc ces épreuves ne sont pas rémunérées.
Le SNES -FSU est également revenu sur les conditions de rémunérations de l’épreuve de SES en Ile de France où les copies de spécialité SES ne sont pas comptabilisés. Un professeur avec 45 copies de tronc commun et 45 copies de spécialité est payé pour 45 copies. Dans d’autres académies, la distinction est bien faite entre copies de tronc commun et copies de spécialité. Le directeur du SIEC a assuré qu’une réflexion était entamée, sans donner de détails, ni de calendrier. Le SNES-FSU a exigé que cette situation soit réglée pour la session 2017.
5- Respect de la laïcité
Le SNES-FSU a demandé qu’un rappel soit fait auprès des chefs de centre sur les conditions de passage des examens dans les établissements privés : tout signe ostentatoire doit être retiré des salles d’examens.