Pour cette campagne d ?accès au corps des Agrégés par liste d ?aptitude, nous voudrions d ?abord attirer votre attention sur les conditions de la saisie des candidatures sur Internet. Nous constatons cette année en effet un nombre très significatif de candidatures non validées. Dans ce nombre, il serait intéressant de voir pour Créteil la proportion de candidatures saisies le dernier jour et voir s ?il y a un lien. Ainsi, par exemple, pour répondre à l ?Intra aux difficultés liées à la surcharge des connections du dernier jour, on se souvient qu ?il vous est arrivé par le passé de repousser la date limite de candidatures. Il va de soi que les Agrégés étant un corps national, la période de saisie ne peut qu ?être la même pour toutes les académies. Mais sur le fond, le dispositif, tel qu ?il est conçu, empêche de vérifier la validité de la candidature pendant la période de saisie, puisque l ?AR est envoyé à l ?issue de cette période. Quand les collègues découvrent que leur candidature n ?a pas été validée, il est trop tard. Nous vous demandons de signaler au Ministère ce problème en vue de la prochaine campagne.
S ?agissant du respect de l ?effet mémoire, nous déplorons cette année de constater des écarts pour quelques disciplines, contrairement à la très grande majorité des inspections qui respectent ce principe. Nous ne comprenons pas de tels écarts. Par exemple, une discipline ne respecte pas l ?ordre des inscrits de l ?an passé contrairement à toutes les autres. On déplore également de constater la disparition de candidats sur les listes, inscrits l ?an passé, mais non proposés cette année malgré leur candidature.
Vous savez notre attachement au respect de l ?effet mémoire et nous ne comprenons pas ces écarts. Vous aviez souligné vous-même par le passé l ?importance et l ?intérêt de ce principe régulateur. Il permet d ?assurer une plus grande cohérence et le respect de ce principe est incitatif pour la candidature des collègues. Lorsque l ?on regarde l ?évolution du nombre des candidatures depuis 2012, on constate une forte augmentation des candidatures à partir de 2013, année qui suit une meilleure application de ce principe, même si bien sûr, d ?autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte, comme l ?information transmise sur I-Prof. Il n ?en reste pas moins que le respect de l ?effet mémoire rend plus lisible et compréhensible pour les collègues cette campagne de promotion et incite à la candidature. Il y va de la richesse du vivier des candidatures et de l ?image que l ?on veut donner de cette campagne de promotion.
De plus, la réduction du nombre des inscrits, liés notamment aux trop faibles possibilités de promotions au niveau national, ne justifie plus la non application de ce principe, puisque la rotation est plus rapide. Avec des listes aussi courtes, les nouveaux collègues pressentis peuvent attendre. Il est inconcevable, dans de telles conditions, de pénaliser des anciens inscrits qui ont candidaté cette année, à qui pourtant l ?Inspection avait reconnu l ?excellence de la totalité de leur carrière en les proposant l ?an passé, sur la base de leur CV statutaire et de leur lettre de motivation.
S ?agissant des nouveaux proposés, toutes ces inscriptions nouvelles ont souvent un point commun, elles confirment une logique de proximité à l ??uvre dans l ?éducation nationale qui se fait jour depuis quelques années. Nous voudrions rappeler, que conformément au décret, la note de service souligne de manière liminaire que les agrégés par liste d ?aptitude ont vocation à enseigner au lycée. Si les besoins en formation dans l ?académie sont importants, ce qui encourage l ?administration à promouvoir des collègues qui ont rendu des services de formation et à tenter de rajeunir les nommés, il ne faudrait pas exclure des collègues dont le rayonnement dans la classe est avéré au profit des seuls tuteurs, formateurs et autres conseillers pédagogiques. Qu ?on le veuille ou non, vu le petit nombre de possibilités au niveau national, l ?agrégation par liste d ?aptitude reste une promotion de fin de carrière. Elle devrait pouvoir concerner des collègues chevronnés, même si ces derniers ne sont pas formateurs ou tuteurs. Songeons par exemple que l ?âge moyen des promus en 2014 était de 56 ans au niveau national.
Enfin nous voudrions attirer votre attention sur la répartition des avis Très Favorable. Nous avons constaté que quelques disciplines limitaient les avis Très Favorable aux seuls proposés. Dans ces conditions, même si cela ne nous empêchera pas de vous proposer certaines candidatures, limiter les avis TF aux seuls inscrits ne nous laisse aucune marge. D ?une manière générale, c ?est encore une façon, en élargissant les avis Très favorable, d ?inciter les collègues à candidater l ?année d ?après, de rendre la campagne incitative et d ?enrichir le vivier des candidatures. Il est clair d ?ailleurs que certaines inspections ont compris tout l ?intérêt qu ?il y avait à ne pas contingenter l ?attribution des avis Très Favorables aux seuls proposés. Sur le principe, vous savez l ?attachement de la FSU au respect de critères objectifs, notre souhait de la mise en place d ?un barème, et notre désaccord qui découle de ce système des avis. C ?est pourquoi nous vous demandons de faire en sorte que l ?égalité de traitement soient assurée entre les disciplines, sur la base de critères objectifs.
Les élu-e-s de la CAPA Agrégés.