A cette commission siégeaient la DRH, une IPR Vie scolaire (en réponse à nos protestations suite à leur absence du GT postes spécifiques) et 11 représentants du personnels dont 7 du SNES-FSU. Cette déclaration s’est trouvée rallongée des questions de postes spécifiques qui n’avaient pas été entendue lors du GT de mai.
Nous remercions madame la DRH et madame l ?IPR d’avoir bien voulu honorer de leur présence cette commission paritaire, nous rappellerons plus loin combien leur présence a manqué en Groupe de Travail.
Venant à l’issue d’un mouvement inter-académique qui a confirmé combien l’académie de Créteil restait la moins attractive de France, le mouvement intra-académique voit cette année augmenter de plus de 25% le nombre des participants.
Cela aurait pu être une bonne nouvelle, tant les besoins en postes et en recrutement restent très importants comme en témoigne la charge de travail des CPE qui ne cesse de s ?alourdir. Mais dans un contexte où la lutte contre les inégalités exigent de tous les personnels une attention redoublée et alors que les effectifs des établissements sont en hausse constante, l ?effort en faveur de l ?éducation, priorité nationale, n ?est pas suffisant. Cet afflux n’est pas le fruit des créations de postes, réduites au strict minimum et inférieures au nombre de postes attribués à Créteil par le ministère, mais celui du départ massif des collègues de l’académie à l’inter, volens nolens. Comme la charge de travail, la question du temps de travail des CPE est au c ?ur de cette problématique, au niveau national où le SNES-FSU vient d’obtenir la réunion d’un nouveau groupe de travail pour le 25 juin et a fortiori au niveau académique où la circulaire rectorale, pourtant explicite et réaffirmée tant par les IPR que par la DRH, peine à être admise et respectée par de nombreuses directions d’établissement.
Cette déclaration est également l’occasion de rappeler comme nos collègues enseignants les mandats du SNES-FSU Créteil en matière d’affectation des collègues dans le cadre des mutations intra académiques. Nous réaffirmons notre attachement au bon fonctionnement des instances représentatives des personnels qui faisait loi jusqu’à présent. Nous insistons sur le fait que les titulaires et leurs suppléants ne doivent pas être soumis à un contingentement lors des FPMA et autres groupes de travail.
Au cours de cette campagne de mutations, nous avons appris que d’autres organisations syndicales divulguaient les projets d’affectation aux collègues avant la tenue des FPMA. Nous nous opposons fermement à cette attitude qui porte atteinte à notre travail de commissaire paritaire et peut être préjudiciable aux collègues qui seraient susceptibles de voir leur affectation modifiée en séance (une quarantaine selon nous).
239 participants donc, contre 190 l’année dernière, et toujours 30 des 90 participants non-obligatoires (peut-être moins en fin de séance) qui ne muteront pas, barrés qu’ils sont par les bonifications d’entrée dans le métier des néo-titulaires, vae victis. Voilà qui aurait dû offrir à ces derniers l’occasion d’une arrivée plus confortable. Hélas 27 d’entre eux (de même, peut-être moins en fin de séance) se retrouvent en extension contre 19 l’année dernière. Les blocages de postes ont leur part de responsabilité puisque 6 de ces collègues en extension avaient fait des v ?ux sur ces postes. Il faut aussi dire que 11 d’entre eux font partie des 22 collègues néo qui, faute de v ?u large, n’ont pas bénéficié des points d’entrée dans le métier. Ils étaient 15 l’année dernière à avoir négligé de la faire. Les commissaires paritaires et les militants du SNES-FSU ont conseillé de leur mieux les presque 100 d’entre eux qui nous ont sollicités. En revanche, nous n ?avons pas fait le choix de démarcher aveuglément les autres participants, ce que nous avons parfois reproché à d ?autres organisations. Ergo, la question se pose de savoir de quel accompagnement à la mutation ont disposé les collègues de la part de l ?institution lorsque l’on voit l’extrême maladresse de certains v ?ux.
La charge de travail, c’est également celle des Commissaires Paritaires. Les délais et les temps de préparation y ont à peine suffis. Sans en faire un casus belli, est-ce dans l ?optique de compliquer notre tâche que les temps de préparation indiqués sur nos convocations ont été dans un premier temps amputés, alors que nous vous avions prévenus ? Nous remercions une fois encore les personnels de la DPE pour les documents fournis comme pour leur disponibilité vis-à-vis de nos questions. Le fait que les réponses auparavant fournies par la DOS nous soient parvenues par leur diligente entreprise, a contrario, nous interroge. Est-ce fortuit ? circonstanciel ? ou alors quelque chose s ?oppose-t-il à ce que la DOS reste un interlocuteur des représentants du personnel ?
Les affectations sur postes spécifiques, bien que préparées en Groupe de Travail, s’actent lors de cette CAPA. N ?ayant pas pu obtenir de réponse à nos questions en GT Spéa, faute d ?interlocuteurs adéquats, nous les répèterons in extenso aujourd ?hui, en espérant que la répétition, outre ses vertus pédagogiques, nous apportent des réponses hic et nunc. Elles changent peu sur le fond d’une année sur l’autre, tout comme nos objections. Est-ce de l ?immobilisme que de demander de la transparence sur les spécificités affichées ? L ?est-ce de répéter une fois encore qu ?un bilan honnête de ces dispositifs spécifiques serait l ?occasion, soit de les supprimer, soit de faire taire nos critiques ? Est-ce un a priori de notre part que d ?être surpris par l ?absence de certains candidats de la liste des avis ?
L ?internat d ?Excellence de Cachan n ?est plus. Nous ne reviendrons pas sur ce qu ?il aurait pu être et qu ?il n ?a pas été. Celui de Sourdun est toujours là, lui. Il est toujours l ?objet de nos critiques sur son principe et d ?autres, peut-être plus graves, sur son fonctionnement. Concernant les CPE, cette année encore, il nous a fallu intervenir pour soutenir une collègue affectée sur poste spécifique « logée par NAS en internat » et NON LOGEE ? Que dire des avis IPR concernant le recrutement de CPE émis dans un premier temps par des IPR de SVT et maintenant par le seul chef d’établissement ! Quel avenir pour cet établissement ? Alors que des collègues postulent pour y occuper un poste dans la durée, il serait bon de le savoir !
Plus discret, plus attractif aussi mais aussi discutable est le nouvellement spécifique collège de Noisy le Grand. Ouvert comme banal, puis spécifié un an plus tard, l ?opacité qui entoure cette spécification nous interpelle. Est-ce parce la responsabilité de l ?internat y est conçu d ?une manière si spécifique ? Et des exigences de qui ? Quelles différences au quotidien pour les DEUX nouveaux collègues qui y arriveront à la rentrée en même temps ?
Ceci posé, il nous reste pour conclure ce préambule à vous exprimer comme addendum des questions et des inquiétudes plus précises qui, si elles ne trouvent pas de réponses dans la procédure même de mouvement, vont avoir un impact direct sur les collègues affectés.
Une question d’abord : suite à la décision de ne pas ouvrir le collège du site de Confluence à Ivry sur Seine, en raison de traces de pollution au mercure, qu’avez-vous prévu pour la collègue participant au mouvement et arrivant dans cet établissement ?
Une inquiétude ensuite, qui en découle et qui concerne tous ces établissement dont l’ouverture, nécessaire, se déroule semble-t-il à marche forcée et au détriment des conditions de travail : « Confluence » bien sûr mais aussi les sept établissements ouvert l’année dernière (Le Bourget, Aulnay, Montreuil, Noisy ...) et dont on constate a posteriori que la majorité des CPE nommés depuis un an cherchent à les quitter quand on ne les pousse pas à le faire ??
Une autre inquiétude, plus diffuse, pour les collègues afféctés en REP+ et qui, contrairement à leurs pairs enseignants, vont assumer la difficulté particulière de ces établissement sans compensation d’aucune sorte, ni horaire, ni financière ??
Une dernière, plus générale encore, sur la manière dont une fois encore, on se retrouve à voir réformer le collège aussi mal que le lycée, pour lequel un bilan nécessaire tarde trop. C’est à cette dernière inquiétude que vous devez de trouver cette déclaration semée de latin. Pour se rappeler que, si la géographie « ça sert à faire la guerre », le latin, plus que des élites, sert à faire de la politique, et aussi à la comprendre ...