La commission d’affectation intra-académique s’est réunie ce matin. Les commissaires CPE du SNES y ont siégé, intervenant pour l’amélioration des affectations dans le cadre des règles du mouvement. Dans la journée, les syndiqués seront avertis du résultat de leur demande de mutation. Vous trouverez ci-dessous notre déclaration liminaire :
La commission paritaire qui s’ouvre aujourd’hui se tient dans un contexte de changement porteur d’espoir pour l’éducation nationale et les CPE en particulier. Un nouveau gouvernement a pris des engagements sur la formation des stagiaires comme sur de nécessaires créations de postes.
L’attente est donc forte chez les collègues qui souhaitent de meilleures conditions de rentrée et particulièrement, pour nos collègues CPE stagiaires, ce qui passe par un nécessaire allègement de service qui leur permette de suivre dans de bonnes conditions une véritable formation sur leur temps de travail. Les CPE du SNES-FSU demandent donc que l’académie de Créteil soit exemplaire sur cette question.
L’implantation des berceaux de stagiaires ne doit plus se faire sur des postes complets de titulaires comme ces deux dernières années, y compris ceux qui arriveront sur notre académie suite à l’ouverture de 100 postes supplémentaires au concours externe de CPE, que le ministère vient d’annoncer. Pour le SNES-FSU, ils doivent, pour le moins, bénéficier d’un allègement de service de 12 heures hebdomadaires pour n’être, à terme, en responsabilité que sur 1/3 de service. En outre, contrairement aux engagements qui avaient été pris, nous constatons qu’il est prévu de bloquer, pour la seconde année consécutive, cinq postes de CPE pour constituer des berceaux. Ces cinq postes doivent être, comme promis, remis au mouvement et nous vous ferons des propositions dans ce sens.
Etonnement, alors que nous nous apprêtons à accueillir ces nouveaux collègues, des postes sont bloqués dans des établissements ECLAIR de l’académie sans que les conditions de leur attribution n’aient été examinées académiquement, ni leur parution faite au niveau national.
Ces interrogations s’ajoutent à de nombreuses autres concernant les postes vacants ou bloqués. Nous remercions les personnels de la DOS d ?avoir répondu à nos questions préalables sur les postes, mêmes si les délais de réponse n ?ont pas permis d ?éclaircir tous les points, certains devant pour cela être réabordé en séance. C’est pourquoi la présence du responsable de la DOS serait indispensable pour éclaircir ces derniers points. Ce serait aussi l’occasion de comprendre pourquoi, par exemple, un collège du Val de Marne n’a toujours pas de CPE tandis qu’à quelques kilomètres deux collègues titulaires sont contraintes de rester à encadrer une soixantaine d’élèves pour la rentrée 2013.
Par ailleurs, nous sommes toujours opposés à la divulgation du projet qui est une atteinte faite au paritarisme. En outre, elle génère chaque année des désillusions ou des jours d’angoisse chez certains collègues reportant ainsi la responsabilité sur les syndicats qui proposent des modifications conformes aux règles du mouvement. Cette réaction semble encouragée quand l’Administration déclare à une délégation d’établissement qu’elle pourrait aller contre les règles du mouvement « si les syndicats sont d’accord ».
En contrepoint des changements que nous évoquions en introduction, il est des phénomènes qui ne changent pas mais bien au contraire s’aggravent. Nous dénonçons depuis quatre ans la suppression de ZR CPE dans notre académie. Nous déclarions déjà l’an dernier qu’il n’y aurait plus de CPE TZR à la rentrée 2013. A ce rythme, les huit suppressions prévues cette année confirment ce diagnostic. C’est à un point tel, que certains entrants, faisant des v ?ux ZR se retrouvent nommés sur poste fixe en extension !
Si l’objectif est réellement de supprimer les ZR, ce v ?u doit devenir inopérant et ne pas être conseillé aux entrants.
Mais nous sommes opposés à ce procédé qui n’aboutit qu’à développer la précarité dans l’académie. Nos élèves ont droit à être encadrés par des personnels formés, y compris lors des remplacements.
Ce qui ne change pas non plus, mais s’aggrave encore depuis l’année dernière, c’est la manière dont les bonifications accordées aux entrants, sur tout v ?u, bloquent l’ensemble du mouvement. L’effet est incontestable : 46 participants de moins cette année (20%) et pourtant un taux de satisfaction moindre chez les participants non-obligatoires (52% contre 56%). Comme nous le dénoncions dès la parution de la circulaire de mouvement, un CPE titulaire de son poste y est désormais attaché pour au moins cinq ans, sept s’il n’a pas la « chance » d’être en APV. Bien sûr, vous nous objecterez que la stabilisation des personnels est un de vos objectifs. Cette stabilité contrainte est-elle réellement bénéfique ? Est-elle seulement équitable lorsqu’elle s’applique particulièrement aux CPE et non aux enseignants ? Lorsque les conditions de mutation dans l’académie se dégradent, le seul objectif d’évolution qui reste est hors de celle-ci. Vous assumez pour Créteil un statut « d’académie école » mais cette politique ne fait que renforcer une réalité sociologique pré-existante. De jeunes collègues arrivent. Des bonifications extrêmement larges ne leur permettent pas réellement d’améliorer leurs stratégies. Une fois en poste, ils ne peuvent pas réellement espérer évoluer dans l’académie. Ils s’empressent donc de la quitter. De plus, ces bonifications pour importantes qu’elles soient n’empêchent pas huit collègues d’avoir un projet affectation en extension. Nous demandons à ce qu’à l’avenir les CPE soient au moins traités comme leurs collègues enseignants.