Notre déclaration restera courte, tant parce que beaucoup a déjà été dit en groupe de travail que parce la nature des situations abordées ne se prêtent pas aux développements généraux. Elles éclairent cependant la réalité des conditions de travail difficiles, particulièrement dans notre académie et l’actualité nous le rappelle depuis dix jours, de Suger à Mistral.
Les CPE sont exposés au même titre que les autres personnels mais leur position au sein des établissements les rend plus vulnérables que d’autres dans les conflits internes. Alors que la réforme de l’évaluation laissait espérer un alignement des CPE sur les enseignants, le SNES revendique la pleine place de l’Inspection dans cette évaluation, qui permette de sortir du face à face interne à l’établissement, comme les enseignants.
Le bilan des mutations inter-académique nous le rappelle également : l’académie de Créteil est, avec Mayotte la seule à ne pas recevoir autant de CPE qu’attendus. Une CAPA comme celle d’aujourd’hui est l’occasion de poser certaines questions. Comment rendre l’académie plus attractive ? Comment accueillir au mieux les 116 CPE arrivant en 2017, dont 24 en extension ? Arriveront-ils réellement d’ailleurs ? Combien ne sont pas arrivés à la rentrée 2016 pour que l’académie ait besoin, dès septembre, de 60 CPE contractuels ?
Sur la question des postes adaptés proprement dits, comme l’année dernière, nous rappelons que la question des postes adaptés doit aussi prendre en compte le fait que les préconisations médicales les concernant pour aménagement du poste de travail ou du temps de travail se heurtent, ainsi que les temps partiels, à des difficultés, des oppositions du fait de l’absence de compensation et ce plus que d’autres catégories.
Nous profitons également de cette CAPA pour demander que nous soit communiquée la liste des CPE ayant eu un accident de service sur l’année écoulée. Le très faible nombre de commissions de réforme aurait pu nous laisser espérer l’absence d’accidents si nous ne découvrions, au détour d’une situation individuelle, d’une AFA, des éléments qui seraient restés inconnus sinon. Ces AFA, justement, se multiplient. Disposer de la liste des collègues en AFA, même incomplète parce que forcément fluctuante, serait un indicateur précieux. C’est une bonne chose que la DAMESOP puisse accompagner et prendre en considération les situations de CPE de plus en plus malmenés dans leur établissement d’exercice, tant par les conditions de travail que les tensions avec les directions. C’est l’occasion de vous remercier sincèrement, chaleureusement, particulièrement madame Simula et madame Goaer, pour l’écoute, la bienveillance et tout le travail dont cette CAPA examine aujourd’hui les fruits.