Déclaration CAPA d ?avancement d ?échelon des CPE/ 16 02 2012
Cette commission paritaire d ?avancement d ?échelon est l ?occasion de réaffirmer avec plus de solennité ce que nous avons déjà évoqué lors des derniers groupes de travail sur un contexte général que l ?on ne saurait ignorer :
– Alors que l ?actualité des établissements est la découverte des DHG qui annoncent des classes surchargées, des suppressions de postes, des nouveaux collègues non formés toujours plus nombreux dans notre académie, l ?actualité, c ?est aussi :
– Le recours aux personnels toujours plus précaires et plus nombreux (près de 3000 contractuels dans notre académie dont plus de 100 faisant fonction de CPE), ce que même l ?accroissement de capacité d ?accueil prévue ne saurait compenser. C ?est aussi l ?occasion de diviser pour régner : les contractuels contre les titulaires, moins d ?entrées dans les académies ou moins de droits selon le statut.
– Le gel du point d ?indice et la chute continue de notre pouvoir d ?achat, c ?est la poursuite de la baisse de l ?emploi public. Que reste-t-il alors comme espoir aux collègues ? Ce n ?est certainement pas l ?avancement d ?échelon qui pourrait compenser l ?élévation du coût de la vie. Or, même cela pourrait disparaître.
Alors, en désespoir de cause, on fait miroiter aux personnels une nouvelle illusion : la promotion au mérite ! Double trahison du sens des mots que cette promotion au mérite, puisque de promotion, il y en aurait moins et pour moins de bénéficiaires ! Quant au mérite, que de subjectivité dans ce terme !
Pour en revenir à l ?ordre du jour, nous tenons à rappeler qu ?aujourd ?hui, c ?est selon une grille nationale indiquant une fourchette de notes pour chaque échelon, en fonction de l ?ancienneté dans l ?échelon et dans le grade qu ?est déterminé l ?avancement. Les projets actuels de décret et d ?arrêté relatifs aux conditions générales de l ?appréciation de la valeur professionnelle des personnels ne visent qu ?à casser ce système et ses garanties. Nous avions l ?an dernier dénoncé le détournement progressif de notre métier par le biais d ?un référentiel de formation ou d ?un protocole d ?inspection. Comment ne pas imaginer que la multiplication des entretiens de carrières, des entretiens de notation risque d ?amplifier ces détournements ? Notre métier s ?exerce avec, pour et dans l ?intérêt des élèves, et n ?a pas pour finalité de satisfaire à des objectifs chiffrés aussi arbitraires que manipulables, aux attributions flexibles et aux rémunérations flottantes.
Concernant plus particulièrement le déroulement de cette CAPA, elle ne se limite pas à une simple intervention technique. Elle est indissociable des questions d ?évaluation, de salaires et de retraites.
Les commissaires paritaires ont eu, entre autres, à vérifier les listings établis par l ?administration. Il s ?agit d ?un contrôle qui permet d ?assurer l ?égalité de traitement des collègues et qui garantit la transparence des promotions. Pour faciliter ce travail, rendu complexe par la prise en compte de l ?ASA, nous réitérons notre demande d ?un document indiquant la date d ?entrée en Zone de Prévention Violence, a minima pour les promus. En l ?absence de ces données, nous pourrions en être réduits à interroger l ?administration sur les 234 situations individuelles. C ?est d ?autant plus critique qu ?une simple comparaison des documents papier et informatique transmis par le rectorat laisse apparaître pas moins de 41 distorsions, dont 3 concernent des collègues proposés à la promotion !