Les représentants élus des professeurs ont décidé de ne pas siéger au Conseil d’administration convoqué aujourd’hui : après avoir consulté les collègues, nous avons en effet pris collectivement la décision de démissionner de cette instance.
La médiation instaurée par l’inspection est un échec, elle le reconnaît d’ailleurs volontiers. Mais c’est surtout son choix de laisser les choses en l’état qui dépasse l’entendement alors même que des promesses « de propositions allant dans le sens de nos demandes avant les vacances d’hiver » avaient été formulées.
Notre investissement, constant jusqu’à présent, témoigne de l’importance que nous donnons au bon fonctionnement de l’établissement et à la qualité des conditions d’études pour les élèves. Malheureusement, nous constatons que ce même fonctionnement ne laisse pas une place suffisante au dialogue, au travail concerté et surtout au respect pour que les élus de la liste à laquelle nous appartenons puissent faire entendre sereinement la voix des personnels qu ?ils représentent. C’est justement cette exigence de dialogue et d’écoute réciproque qui nous pousse aujourd’hui à prendre cette grave décision.
En outre, les professeurs élus expérimentent régulièrement le non respect du premier point du contrat de médiation qui stipule que les personnels se doivent un soutien mutuel. En effet, les professeurs sont systématiquement attaqués par la liste des parents indépendants et remis en cause sur leurs compétences et leur investissement sans jamais, à ce jour, avoir été défendus publiquement par leur hiérarchie.
Nous refusons enfin de cautionner, par notre présence, des décisions qui participent à la casse du service public d’éducation par l’instauration d’une école à deux vitesses en entérinant des conditions de travail toujours plus dégradées pour tous, élèves comme personnels.
Le dispositif ECLAIR, contre lequel parents et professeurs avaient voté à l’unanimité l’année dernière, nous est imposé en l’enrobant d’une parodie de concertation et en bafouant le rôle d’instance démocratique du CA.
La DHG de cette année est à nouveau en baisse et sacrifie l’intérêt des élèves au seul et unique prétexte de « placer des heures supplémentaires ». Les 18h en français permettent par exemple de créer un nouveau poste viable, on préfère imposer au nouveau venu d’enseigner dans deux établissements.
Les enseignants continueront naturellement à se mobiliser pour que l’éducation redevienne une priorité et que le ministère, le rectorat, l’inspection et le chef d’établissement respectent enfin les élèves comme l’ensemble des personnels.