Lundi 3 juin dernier, une 2de réunion sur la sectorisation des collèges de Chelles s’est tenue à la préfecture de Melun, à l’initiative du Conseil Général de Seine-et-Marne (CG77) et en présence du DASEN adjoint, afin de trouver une solution pour faire face à la saturation prochaine des collèges de la ville.
L’agglomération chelloise connaît une explosion de ses effectifs scolaires. En cette rentrée 2012, la Direction des Services Départementaux de l ??ducation Nationale (DSDEN) y prévoyait 2307 élèves inscrits. D’ici 2017, 700 élèves supplémentaires sont attendus, ce qui portera les effectifs de l’agglomération à plus de 3000 collégiens.
Cette croissance démographique affecte en priorité les quartiers sud de la ville et frappe d’abord les collèges P. Weczerka et de l’Europe. Or le projet de construction d’un nouveau collège de 800 places dans ce secteur, d’abord annoncé pour la rentrée 2019, a été différé en raison du coût élevé de l’investissement.
Pour faire face à cette pénurie de moyens, le Conseil Général compte augmenter les capacités d’accueil actuelles et remplir au maximum les établissements existants. Selon ses propositions, tous les établissements de la ville atteindraient 750 places, hormis P Weczerka, d’une capacité de 850 élèves, à l’horizon 2017.
Plus inquiétant encore, dès 2017, ces capacités maximales seraient presque partout atteintes : le collège Weczerka augmenterait de 740 à 877 élèves ! Le collège C. Corot passerait de 500 à 758 élèves, avec le risque que la modification de sectorisation n ?entraîne la perte de son label ZEP et les moyens supplémentaires afférents. Les collèges Beausoleil et de l’Europe augmenteraient respectivement de 500 à 690 élèves, et de 570 à 710 élèves ? hors SEGPA. Des préfabriqués de 100 places supplémentaires seraient installés dans ces deux derniers établissements et des solutions recherchées pour assurer un fonctionnement correct de la restauration scolaire.
Les représentants du SNES-FSU et du SNEP-FSU ont posé des questions relatives au fonctionnement des établissements scolaires et des infrastructures sportives de la ville. Ils ont interpellé le DASEN adjoint sur la nécessité de pourvoir en moyens humains supplémentaires les établissements concernés par cette hausse brutale et durable des effectifs. Ils ont rappelé combien la faiblesse du taux d’encadrement dans les collèges pré-cités ? avec des niveaux surchargés et parfois 30 élèves par classe ? compliquent au quotidien les missions de service public d’éducation. Ils ont fait valoir que ce ne sont ni les personnels ni les élèves qui doivent servir de variable d’ajustement pour résoudre les difficultés budgétaires du CG77. Enfin, ils se sont inquiétés de l’absence de perspectives concrètes quant à la construction d’un nouveau collège. Les réponses ont été évasives et peu rassurantes.