Il est difficile de retrouver cette année le souvenir des espoirs qui pouvaient être ceux des collègues il y a un an, pour les collègues stagiaires, d’abord, dont le trop faible allègement de service sera probablement rendu caduc par le fait qu’ils restent majoritairement nommés à la place de postes à temps complet, comme ces trois dernières années. Nous disons cela en restant conscients des efforts qui sont entrepris par les IPR vie scolaire pour affecter les stagiaires au mieux, même si nous sommes surpris de voir cette année proposés des postes aussi délicat qu ?un ECLAIR ou le collège Monod de Vitry pour les accueillir. A l’inverse, avec trois stagiaires en trois ans, le lycée Langevin-Wallon de Champigny peut sans doute s’ennorgueillir de conditions idéales. Ce n’est plus un berceau, c’est un service néonatal !
Pire, comment envisager des conditions sereines d’exercice tandis que se dessine la suppression de centaines de postes d’AED ? Si l’année scolaire 2013-2014 doit être celle du grand « plan social de la surveillance » que nous appréhendons, elle sera fatalement aussi celle de la dégradation profonde des conditions de travail de nos collègues CPE.
Ce contexte tragique étant posé, venons-en aux conditions de préparation de cette CAPA. Quelle que soit la disponibilité des services du rectorat, que nous remercions, nous avons chacun consacré une moyenne de deux jours à étudier ces documents. Il nous paraît donc indispensable que, pour cette CAPA, le temps de préparation indiqué sur les convocations des collègues soit augmenté.
Les documents POSACA (« bleu ») continuent, comme les années précédentes, de soulever plus de questions qu’ils n’en résolvent. Nous remercions la DOS d’y avoir en partie répondu mais nous aurions préféré des réponses complètes et explicites. Lorsque nous demandons pourquoi un poste est indiqué VACANT AVANT MOUVEMENT alors qu’il n’était pas vacant en fin de mouvement 2012, ni libéré à l’inter, ni créé en CTA, ni berceau de stagiaire, ni libéré par un départ en retraite, il est bien évident que la réponse « VACANT R12 » laisse insatisfait. C’est la raison pour laquelle nous avions sollicité la présence de la DOS à cette CAPA, ce qui n’était apparemment pas possible. Il a fallu pour être presque exhaustif quatre échanges de mails (dont les deux derniers avec la DPE) sur les mêmes questions. Si la transparence est un v ?u partagé par les deux parties de cette commission, nous pouvons difficilement nous contenter de cette manière de procéder.
De façon plus particulière, nous voyons maintenus les trois postes de titulaires de Sourdun alors que l’établissement n’accueillera plus de nouveaux élèves à la rentrée 2013. Qu’en est-il du poste de contractuel implanté depuis deux ans ? Concernant les postes bloqués dans les établissements ECLAIR, serait-il possible de savoir pourquoi le collège Desnos d’Orly ne voit qu’un seul de ses deux postes concerné ? Toujours dans un souci de transparence, pourrait-il être communiqué à la CAPA les noms et statuts des CPE occupant ces postes bloqués et la durée de leur engagement sur place (puisque ces postes étaient censés être attibués pour plusieurs années) ? Au bout de deux ans, pouvez-vous dresser un bilan de ce dispositif ?
D’autre part, si nous nous félicitons désormais de la non communication du projet, nous sommes étonnés pour ne pas dire stupéfaits par la manière dont certains types de v ?ux ont été pris en compte dans les documents.
Que des v ?ux spécifiques, traités en GT idoine, se retrouvent attribués en v ?ux 0 à barème forcé est une pratique admise. Retrouver la même procédure pour les mutations simultanées est incompréhensible. La retrouver également pour des affectations en ZR frôle l’incohérence. Depuis des années, toutes les ZR libérées sont fermées (et nous l’avons copieusement dénoncé d’ailleurs). Cette année, nous trouvons deux ZR attribuées selon des procédures de postes spé. Nous nous interrogeons sur la décision politique de créer une ZR Brie Comte Robert et une ZR 94 spécifiques tout en fermant 3 ZR 93. Est-ce l’expression de la priorité donnée au remplacement ? Sera-ce suffisant ? Au-delà de l’ironie, les questions sont réelles. Ce mode de fonctionnement nuit à la transparence sans rien apporter. Il génère même des erreurs que nous vous proposerons de corriger en séance.
Autre sujet de stupéfaction, la manière dont l’administration bafoue ses propres procédures et son propre calendrier laisse pantois. Un cas de modification de v ?u très tardive a été présenté au GT barèmes et repoussé alors, de façon unanime par les présents. Quelle n’est pas notre surprise alors de voir une autre modification concernant la même personne être appliquée après le GT, contre l’avis des membres de la CAPA ? L’administration oublie-t-elle que, pour des raisons de non-respect de calendrier (de moindre délai), elle a fait le choix de réduire à néant douze ans de demandes de mutation INTER d’une collègue l’année dernière ! Ici, un v ?u inexistant, demandé en 12e rang par ladite collègue la veille du GT et rejeté alors, réapparait en 1er v ?u et change totalement le résultat de mutation de la collègue. Qui est à l’origine de la décision ? La collègue est-elle même à l’origine de cette dernière demande ? Cela signifie-t-il que les demandes de modification de v ?ux sont désormais recevables et interchangeables jusqu’à la CAPA d’affectation ? Nous vous demanderons en séance de revenir sur cette inexplicable entorse au traitement équitable des collègues.
Outre ces surprises, il est des attendus qui ne sont guère réjouissants. Comme nous l’évoquions lors du GT barème, la stabilisation des équipes, voulue et assumée par l ?administration, prend un tour tel que cette année, pour la première fois, les participants obligatoires sont majoritaires. Parmi eux, les bénéficiaires de 100 points d ?ex-non titulaires apparaissent moins nombreux mais le sont encore assez pour réduire à néant les espoirs de mutation des collègues n ?ayant pas quatre ou cinq ans d ?ancienneté de poste. Au résultat, il apparaît que sept ans d’ancienneté peuvent ne pas suffire !
Est-ce la vision que l ?administration a d ?une « académie-école » ? Une académie où l ?on doit passer mais où tous les espoirs d ?amélioration restent en dehors de celles-ci ? Une académie où l ?on ne restera pas puisque, de toute façon, le mouvement intra est encore plus bloqué que l ?interacadémique ? Nous espérons que non. Vous pointez 52% de satisfaction pour les participants non-obligatoire. C’est le même taux que l’année dernière, malgré une augmentation des postes disponibles. Autant dire ces collègues se retrouvent exclus de l’amélioration.