Les enseignants et personnels d ?éducation réunis en heure d ?information syndicale avec leur sections syndicales SUD, CNT, SNFOLC, SNES-FSU le 03 mai 2016 ont répondu aux organisations syndicales qui dans leur dernier communiqué demandent de se réunir en AG pour « débattre de l ?amplification de la mobilisation, y compris par la grève, pour obtenir le retrait du projet de loi travail »
L ?AG des enseignants s ?est mise d ?accord sur les points suivants :
1. Le lien entre le projet de loi travail et la réforme du collège n ?est plus à démontrer. La réforme du collège c ?est l ?inversion de la hiérarchie des normes dans l ?éducation nationale. Il s ?agit de détruire les programmes nationaux et à terme les diplômes nationaux pour mettre en place des collèges où les élèves auraient des enseignements différents d ?un établissement à l ?autre. Cela contribue aussi à la casse du statut des enseignants déjà mis à mal par le décret d ?août 2014. Casser le code du travail, casser le statut de tous les fonctionnaires, voilà le projet du gouvernement.
2. Nous sommes conscients de l ?appui que représenterait l ?obtention du retrait du projet de loi Travail. Pour nous, il s ?agit bien de mettre un terme maintenant à la politique de ce gouvernement qui ne cède sur aucune de nos revendications que ce soit pour notre exigence d ?abrogation de la réforme du collège ou pour nos revendications salariales.
3. Ainsi nous nous félicitons de l ?unité syndicale (FO, CGT, FSU, SOLIDAIRES) pour exiger le retrait du projet de loi, et des syndicats du second degré, qui depuis un an maintenant restent fermes sur l ?exigence de l ?abrogation de la réforme du collège.
4. Nous avons constaté qu ?après le 31 mars, journée de grève interprofessionnelle, la mobilisation ne faiblit pas. Malgré les vacances, malgré la répression policière, les cortèges de manifestants étaient très fournis le 09 avril, le 28 avril et le 01 mai.
5. Concernant la poursuite de l ?action pour le retrait du projet de loi, nous sommes convaincus que face à ce gouvernement qui refuse de nous entendre, il faut la grève jusqu ?au retrait pour obtenir satisfaction. Si une telle grève démarrait dans d ?autres secteurs professionnels, nous sommes plusieurs dans cette assemblée, à se déclarer prêt à y participer après en avoir rediscuté en assemblée générale.