Nous avons choisi de placer deux temps de mobilisation indispensables et indissociables dans notre département :
– le 15 au matin à Melun devant l’IA, à 9H30 car nous devons faire remonter à l’IA que les conditions d’enseignement s’annoncent catastrophiques dans notre département pour la rentrée 2005
– le 15 après midi à 15H à Paris car nos problèmes départementaux ne sont que la déclinaison de problèmes nationaux
A Melun venez en ayant préparé sur feuille A3 vos motions de CA ( ou projets de motions) que nous accrocherons sur les grilles de l’IA, un texte argumenté de vos regrets, craintes, revendications que nous collerons dans un cahier de doléances que nous remettrons à l’Inspecteur d’Académie. Nous voterons également contre nos répartitions de DHG dans une urne.
Téléchargez la circulaire destinée aux établissements du 77
En Seine et Marne, la prochaine rentrée, vu les moyens attribués par le Rectorat pour les lycées et par l’IA pour les collèges, s’annonce catastrophique.
Pour les lycées généraux à la rentrée 2005 en Seine et Marne, la dotation prévisionnelle en heures ( -1706.75 H) correspond à la suppression d’un lycée virtuel de 1400 élèves environ dans notre département.
Comment expliquer la diminution totale de la DHG pour les lycées de Seine et Marne à hauteur de 1706.75 heures pour les structures alors que l’écart entre les suppressions et les créations de division est de 4,5 divisions pour ces mêmes lycées, pour une baisse des capacités d’accueil toutes divisions confondues de 168 élèves par rapport aux capacités de la rentrée 2004 ce qui fait une baisse de moins de 4 élèves par lycée ? Combien de postes vont être supprimés par cette volonté d’économie ?
Ce volume horaire représente de quoi faire fonctionner un lycée un peu plus grand que celui de Van Dongen à Lagny , capacité de 1291 élèves ou du lycée Uruguay France à Avon capacités de 1606 élèves !
Dans les 124 collèges 77, le bilan des suppressions/créations pour la rentrée 2005 est lourd : 91 classes de moins, 98 postes de moins, 353 HSA en moins .
La baisse d’élèves prévue, justifiant de cette DHG correspond à une baisse démographique de 1673 élèves ( soit une moyenne de 14 élèves de moins par collège) .
l’IA a gardé cette année un matelas d’heures un peu plus important que l’année dernière ce qui oblige les chefs d’établissements à _des marchandages indécents à coup de projet pour obtenir quelques heures en plus pour tout simplement faire vivre leur établissement. S’agit-il d’un moyen pour évaluer l’efficacité des chefs d’établissement suite à l’évolution de leur notation ?
S’agit-il de donner des miettes aux établissements mobilisés pour leur donner ainsi le sentiment ambigu d’avoir échappé au (presque) pire ?
Cette année plus que jamais on ne reçoit pas une DHG, on la quémande.
Les classes surchargées, l’absence de dédoublement, l’abandon des élèves en difficulté, les suppressions de postes d’enseignants et les compléments de service vont être légion dans notre département en collège comme en lycée.
Les effectifs en seconde, alors que l’an dernier la moyenne du nombre d’élèves par classe au niveau du département était de 31.2 élèves, vont forcément augmenter cette année. Les regroupements arbitraires en langue, les non dédoublements par un tour de passe-passe qui consiste à créer des classes de 24 (non dédoublées) vont se multiplier.
L’insuffisance de moyens va se ressentir au niveau de tous les dispositifs consommateurs d’heures d’enseignement : dédoublements, aide aux élèves en petit groupe...Les cours de LV allemand de 4e et de 3e seront regroupés quand les effectifs le permettent ainsi que les élèves germanistes issus des classes bilingues et les débutants LV2 en 4e. Les sciences expérimentales en collèges ne pourront que très rarement dédoubler les classes..
En lycées, les regroupements arbitraires d’élèves dans un même groupe de langue ( élèves préparant la langue à l’oral,ou à l’écrit, ou coeff2,ou en option) seront de plus en plus nombreux.
Les nouvelles 3°se mettent en place avec des modules de découverte professionnelle de 3H dans 70 collèges sur les 124 : quels contenus ? Par quels enseignants ? Avec quelle formation ? ? la date d’aujourd’hui on n’en sait toujours rien et tout laisse à penser qu’il s’agira d’un bricolage occupationnel pour élèves en difficulté qui risque fort d’aboutir à un délestage massif du collège.
Cette crainte est renforcée par la mise en ?uvre d’autres mesures qui vont dans le même sens et confirment les orientations ségrégatives de la politique ministérielle :
– Encouragement au développement de l’alternance dès la 4e,
– Augmentation du nombre des classes et modules relais.
Au lieu de donner les moyens d’une véritable politique de lutte contre l’échec scolaire, ce gouvernement fait le choix de l’organisation de filières sélectives et de l’éviction du collège des élèves en difficulté.
Nous ne pouvons accepter de telles orientations qui favorisent le tri social de nos élèves et l’instauration de l’école à deux vitesses comme le propose le projet de loi Fillon dont nous demandons l’abandon.
Voilà concrètement dans notre département les résultats des restrictions du budget 2005 de l’éducation nationale !! La loi Fillon a été construite autour de cette restriction des moyens et vers une politique européenne de casse des services publics ( voir les accords de Barcelone 2002- AGCS).
C’est pourquoi nous devons nous associer non seulement aux rassemblements départementaux chaque fois qu’ils existent, comme le 15 février au matin mais nous devons aussi participer aux actions nationales de plus en plus nombreuses en informant les parents, les élèves : le 7 décembre, le 20 janvier, le 15 février et bientôt en mars