Confrontés à un climat d’insécurité permanente, les personnels de la Cité Scolaire Olympe de Gouges reconduisent leur mouvement de grève pour protester contre la dégradation de leurs conditions et de travail et la mise en péril des élèves.
Vendredi 25 novembre, à l’heure du déjeuner, un groupe de jeunes, armé de matraques et de bombes lacrymogènes, s’est introduit dans le réfectoire commun à la Cité Scolaire Olympe de Gouges et au lycée professionnel Théodore Monod, dans l’objectif de passer à tabac un élève de Théodore Monod.
Durant cette agression, plusieurs personnels de l’établissement ont reçu au visage des gaz lacrymogènes. Un assistant d’éducation du collège Olympe de Gouges a été molesté et gazé en s’interposant : suite à son hospitalisation, cinq jours d’interruption temporaire de travail lui ont été prescrits ainsi que des examens complémentaires. Le lycéen pris pour cible, qui a reçu plusieurs coups de pieds à la tête, a dû être évacué par les pompiers, le visage tuméfié.
Les personnels de la Cité Scolaire Olympe de Gouges ont communément décidé de débrayer suite à ces graves violences, conduisant la direction à fermer l’établissement. Les personnels ont également décidé de se mettre en grève lundi 28 novembre et ont voté la reconduction de la grève pour le mardi 29 novembre.
Cette agression fait suite à de nombreux incidents survenus au cours du premier trimestre : un enseignant a été menacé de mort fin septembre par un membre de la famille d’une élève ; des intrusions multiples de personnes extérieures à l’établissement se sont déroulées les 12 et 13 octobre et ont été suivies de dégradations des locaux et d’insultes à l’égard des personnels ; un règlement de compte a eu lieu, le 12 octobre, devant l’établissement et a nécessité l’intervention des forces de l’ordre et des pompiers. Le 17 novembre, une personne au visage dissimulé est entrée dans une salle de cours et a renversé et brisé un rétroprojecteur avant de s’enfuir. ? la même date, la réunion du conseil pédagogique a été interrompue par un violent jet de projectile sur la vitre de la salle en rez-de-jardin. Par ailleurs, l’établissement est régulièrement la cible d’actes malveillants, tels que la dégradation répétée des extincteurs ou la manipulation des tableaux électriques qui entraînent des coupures de courant inopinées provoquant l’endommagement du matériel informatique.
Le collège Olympe de Gouges, classé REP, est depuis plusieurs années le théâtre de violences perpétrées à l’encontre des élèves et de leurs enseignants. Cependant, les personnels de la Cité Scolaire remarquent la recrudescence de violences graves et partagent un sentiment d’insécurité générale suite aux incidents provoqués par des personnes étrangères à leur établissement. ? trois reprises, ils ont interpellé le rectorat de l’académie de Créteil. ? ce jour, leurs revendications (demandes de moyens et de personnels supplémentaires) sont restées sans réponse.