Texte voté à l’unanimité de l’Assemblée générale des personnels :
"L’inspection académique prévoit un effectif de 823 élèves à la rentrée 2012, plaçant définitivement le collège Albert Camus en tête du classement départemental dans ce domaine. Malgré cette prévision, les heures d’enseignement attribuées au collège restent constantes. Elles sont donc relativement à la baisse si on rapporte le nombre d’heures au nombre d’élèves . L’Inspection Académique ne prévoit donc aucune ouverture de classe, malgré l’ouverture en 2010 d’une huitième sixième et en 2011 d’une huitième cinquième. Les élèves des huit divisions de cinquième devront donc intégrer les sept divisions de quatrième. Cela se traduira dans les faits par des classes effectivement surchargées avec un effectif de 29 à 30 enfants par classe pour le niveau quatrième.
D’autre part, cette augmentation du nombre d’élèves de 792 (constatés cette année) à 823 (prévus l’an prochain) entraîne le projet d’élargissement de l’amplitude horaire d’ouverture de l’établissement. Notre chef d’établissement envisage, afin de permettre le déroulement acceptable de la demi-pension, que l’établissement accueille des élèves en cours de 8 heures à 18 heures, soit une demi heure supplémentaire (actuellement, les cours peuvent commencer à 8h10 et terminer à 17h40). De tels horaires, pouvant impliquer jusqu’à 10 heures de présence au collège pour les élèves, ne sont pas compatibles avec des apprentissages sereins et de qualité et avec des conditions de travail décentes pour les personnels.
En outre, c’est dans la précipitation et le non respect des textes réglementaires que ce point vient d’apparaître à l’ordre du jour du Conseil d’Administration, qui doit selon la loi être fixé définitivement 10 jours avant la tenue de celui-ci.
Le troisième point que nous souhaitons soulever est celui d’un déni démocratique orchestré par les instances académiques et relayé de fait par les chefs d’établissement.
L’inspecteur d’académie, dans une circulaire adressée aux chefs d’établissement le 18 janvier, leur a imposé de ne pas divulguer les chiffres des dotations généralement à la baisse aux élus du CA. Ces chiffres de la dotation par établissement est pourtant entre les mains des principaux depuis cette date du 18 janvier. C’est ainsi qu’aucun document préparatif au CA ne nous est parvenu sous le délais imposé par la loi de 10 jours, et qu’ils viennent de nous parvenir par courriel après qu’ils ont été exposés officiellement hier soir à certains collègues.
Dans cette même circulaire Monsieur Moya, inspecteur d’académie, impose une remontée des répartitions des moyens attribués à chaque discipline avant le 12 février. Or, selon les textes réglementaires, c’est le Conseil d’Administration qui est consulté (et donc vote) et peut amender ces projets de répartition des moyens par discipline. Mais notre conseil d’administration, convoqué le 14 février, se tiendra deux jours après la remontée par Monsieur Chio de cette répartition. Notre chef d’établissement en contradiction totale avec le code de l’éducation, ignore ainsi les principes élémentaires de la démocratie en méprisant les prérogatives du CA et les membres élus qui le composent.
Ces faits nous apparaissent comme particulièrement graves sur le plan des dysfonctionnements qu’ils entraîneront sur le travail des enfants et des adultes au collège comme sur celui du respect des règles démocratiques et de la légalité.
L’assemblée générale des professeurs déclare donc qu’en concertation à venir avec les parents d’élèves, une opération Collège Mort le jeudi 9 mars 2012."