Les enseignants du Lycée René Descartes considèrent que le projet de réforme « Chatel »est inacceptable pour les raisons suivantes :
– En premier lieu, l ?autonomie des établissements dans la définition et la répartition des horaires mettent en péril le principe fondamental d ?égalité des élèves sur l ?ensemble du territoire.
– En deuxième lieu, la diminution du nombre d ?heures de cours dans des disciplines affaiblit la qualité du contenu des enseignants.
– En troisième lieu, l ?accompagnement éducatif prétendument personnalisé ne saurait répondre aux difficultés des élèves et ne compensera pas les heures de cours perdues par ailleurs (notamment en petits groupes, modules, aide individualisée)
– Enfin, tout le discours « pédagogique » ne saurait dissimuler les dégradations des conditions de travail des enseignants : stagiaires à 18h pour leur première année de formation, postes sur plusieurs établissements, trop d ?heures supplémentaires imposées, accumulation de tâches supplémentaires hors enseignement (orientation par exemple alors que l ?on supprime des postes de conseillers d ?orientation psychologues, déficit de remplaçants, recrutement de personnels précaires, tout cela lié à un programme massif de suppressions de postes. Cela aura des conséquences sur les chances de réussite de nos élèves.
Fait à Champs-sur-Marne, le 9 Février 2010.
CONTRE LA REFORME DE LA 2NDE
CE QU ?ELLE IMPLIQUE VRAIMENT POUR VOS ENFANTS
CE QUI CHANGE :
Les horaires d ?enseignement nationaux disparaissent ce qui veut dire une variation d ?un établissement à l ?autre et donc une inégalité sur le territoire.
Moins d ?heures de cours dans certaines disciplines : moins de français, d ?histoire-géographie, de physique et de SVT ??
Disparition de certains dédoublements qui permettaient d ?enseigner plus facilement en ½ classe.
Disparition de l ?aide individualisée en mathématiques et français. Rappelons qu ?elle était prévue pour remédier aux difficultés en petits groupes de 8 élèves maximum.
La création de l ?aide personnalisée (2 heures par élèves et par semaine) se fait EN CLASSE ENTI ?RE sans aucun cadrage national, ce qui accentuera les inégalités entre les établissements : perfectionnement dans certains établissements, soutien dans d ?autres, dans des matières aléatoires suivant la classe de seconde dans laquelle on se trouve. Où est la personnalisation annoncée ?
La création à la va-vite de nouveaux enseignements de détermination (les programmes ne sont pas encore fixés) et le saupoudrage qu ?ils vont entrainer puisque par exemple l ?horaire d ?enseignement prévu n ?est que d ?1 heure 30 par semaine (au lieu de 3 h à l ?heure actuelle)
Disparition de l ?année de formation pour les professeurs nouvellement recrutés par concours : ils devront assurer un service complet dès la première année.
CE QUI NE BOUGE PAS :
Les classes restent à effectif constant : 35 élèves par classe. Ne pourrait-on pas alléger nos classes de 2de quand on sait que l ?adaptation de certains élèves de 2de est difficile ? Par exemple, au lieu de 6 classes de seconde de 35 élèves, ne vaudrait-il pas mieux 7 classes de seconde de 30 élèves ?
ET DONC ?? Nous nous interrogeons maintenant sur le caractère national du Bac dans ces conditions. En effet, si chaque établissement est autonome dans le choix des horaires et des disciplines, comment alors conserver des épreuves nationales ?
?L ?VES, PARENTS D ??L ?VES ET PROFESSEURS,
EXIGEONS ENSEMBLE L ?ABROGATION DES D ?CRETS R ?CENTS SUR L ??DUCATION !