La mobilisation commence au lycée Jean Rostand. Hier jeudi 27 mars les élèves ont bloqué le lycée et plusieurs se sont rendus à la manifestation avec des professeurs. Ce matin vendredi ils ont renouvelé le bloquage et se sont organisés. Ils ont créé une délégation d’une vingtaine d’élèves qui se sont répartis le travail : création de tracts et banderoles, organisation de la manif de mardi, rendez-vous à la mairie pour demander un bus pour aller à la manif, organisation de la journée de lundi où ils nous ont demandé de faire cours pour qu’ils puissent passer dans les classes informer tous les élèves, création d’un blog, liaisons avec les autres établissements mobilisés. De notre côté nous avons rédigé un courrier aux parents pour expliquer les raisons du mouvement et les conséquences prévisibles des décisions du ministère sur les conditions d’enseignement.
Le Lycée Jean Rostand se mobilise.
La formation de nos élèves est menacée !
L ?Etat est engagé dans une politique de restrictions budgétaires qui touche durement l ?Education Nationale. Ainsi, depuis 2002, le nombre de postes offerts aux concours d ?enseignement a diminué de 46 % pour les matières générales (y compris pour les Lettres alors que le ministère veut faire de la maîtrise du français une priorité) et de 63% pour les disciplines techniques et professionnelles. La suppression de 11200 postes à la rentrée prochaine sur la France ne peut s ?expliquer par des raisons purement démographiques. L ?académie de Créteil est l ?une des plus durement touchée avec la perte de 637 postes, ce qui contredit les objectifs annoncés du « plan banlieue » et compromet l ?égalité des chances.
A Jean Rostand
?? 7 postes supprimés (lettres, sciences physiques, SVT, physique appliquée, construction, électrotechnique, et compta-gestion). Cette politique a pour effet de surcharger les classes en limitant le nombre de dédoublements, notamment en cours de langues, en TP et en aide individualisée.
?? Le recours excessif aux heures supplémentaires rendra les professeurs moins disponibles aux attentes et demandes des élèves comme des parents. La qualité de l ?enseignement proposé s ?en ressentira : impact évident sur le temps de préparation des cours, le nombre de devoirs par trimestre. Il faudra recourir encore plus qu ?aujourd ?hui à des personnels vacataires parfois peu ou non formés et qui souhaiteraient pourtant passer ces concours ou, comme récemment, à des retraités de l ?enseignement pour compenser l ?absence de titulaires.
?? Ces restrictions de postes remettent en cause la diversité des enseignements proposés : les options sont menacées (latin, allemand, histoire des arts). A plus ou moins long terme, la filière STI, malgré le fait qu ?elle offre de nombreux débouchés, est menacée (fermeture des concours de recrutement donc recours à du personnel non formé). Risque de classes ES/L malgré les différences de programme.
?? Suppression du BEP pour une généralisation du Bac Pro en 3 ans (au lieu de 4), ce qui entraîne le risque que de nombreux élèves quittent l ?école sans diplôme.
Dans ce contexte, nous sommes scandalisés par les propos tenus par le Ministre de l ?Education sur France 3, jeudi 27/03 : « A la rentrée prochaine, les élèves retrouveront le même service public. ». Nous voyons mal comment de telles suppressions n ?auront pas de conséquences sur la qualité de l ?enseignement donné à vos enfants.
Nous avons contacté les représentants des parents d ?élèves FCPE qui se sentent très concernés par ces questions.
Pour toute question, contactez-nous à l ?adresse suivante : [email protected]
La délégation des professeurs du Lycée Jean Rostand.
Les syndicats SNES et SUD.