Demain jeudi 17 avril, au collège Karl Marx, la quasi totalité des enseignants attendus dans la matinée occupera la salle des professeurs et fera grève.
Les enseignants, excédés par les multiples problèmes qui rendent extrêmement difficiles les conditions d’enseignement et d’apprentissage, entendent s’adresser au recteur et à l’ Inspection académique, contacter les parents, la municipalité et le Conseil Général. Ils entendent montrer leur détermination afin d’obtenir les moyens nécessaires au fonctionnement normal du collège pour la rentrée 2008.
En effet, le collège est le siège de très nombreux problèmes et cette semaine l’escalade de la violence s’est poursuivie avec l’interpellation d’un élève.
Les dysfonctionnements
Ils provoquent depuis un certain temps le mécontentement ainsi que l ?inquiétude de l ?équipe pédagogique du collège :
- Le remplacement des collègues absents pour de longues durées (absences prévues de longue date pour certaines) s ?est fait de manière extrêmement tardive, voire n ?est toujours pas fait. De nombreuses classes ont ainsi été privées de français et d ?anglais pendant près d ?un mois, et d ?autres n ?ont ainsi pas eu cours d ?éducation musicale depuis le mois de décembre.
- Au niveau de la vie scolaire, notamment à cause de l ?insuffisance quantitative de l ?équipe de surveillants, le collège Karl Marx ne peut offrir, comme tout collège normal, une permanence (une salle d ?étude encadrée par un surveillant) à toute heure à ses élèves ; élèves qui se retrouvent parfois dans la cour du collège au lieu d ?être surveillés dans ladite permanence.
- Qui plus est, nombre de dégradations ont été recensées, ainsi que des déclenchements intempestifs d ?alarme incendie, des extincteurs vidés, de la bombe lacrymogène utilisée dans les couloirs et salles de l ?établissement, et des perturbations de cours perpétrées par des élèves circulant librement dans les couloirs.
- Certains enseignants sont régulièrement victimes d ?insultes et provocations de la part des élèves, ainsi que de violences physiques.
- L ?état des locaux est déplorable (enseignants et élèves s travaillent dans des salles où il pleut, et où des essaims de mouches semble bien profiter de l ?humidité régnante), et de multiples problèmes d ?informatique engendrent des retards et des problèmes d ?organisation.
- Viennent s ?ajouter à ceci les événement de la journée du mardi 15 avril 2008, jour de grève, et également de brevet blanc. La brigade des mineurs est intervenue dans l’établissement suite à une altercation durant la matinée qui s ?est soldée par le départ d ?un élève à l ?hôpital. L ?après-midi, aucun adulte de la vie scolaire n’était présent dans l ?établissement, seuls le principal, l ?intendance, le personnel du CDI et les professeurs non grévistes assuraient le fonctionnement du collège. La vie scolaire étant fermée, les élèves de 3e ayant fini leur épreuve en avance erraient donc dans les couloirs en chahutant, sans surveillance, ou se rassemblaient dans la cour, frappant sur les vitres du bâtiment central et hurlant. D ?autres formaient un attroupement à la grille, ne pouvant ni entrer ni sortir étant donné qu’il n’y avait personne pour leur ouvrir.
- Enfin, il faut signaler que c’est tout de même la troisième fois que le collège fonctionne ainsi, sans vie scolaire.
Les conditions de sécurité ne sont donc pas assurées dans ces cas-là, ni pour les élèves, ni pour les adultes.
Tout ceci entraine de vives inquiétudes
Face à la passivité du chef d’établissement, et au manque de considération qu’il marque face à leurs demandes (médiations internes afin de régler les problèmes), les membres de l’équipe pédagogique, à bout de nerfs, profitent de cette journée de grève afin d’agir.