Décembre 2012 - octobre 2013 : cela fait maintenant dix mois que nous avons révélé à nos autorités de tutelle les graves irrégularités dans la gestion financière de notre établissement, le collège Louis Pasteur, à Villemomble.
A ce jour, seul le déplacement provisoire de notre ancien chef d ?établissement sur un autre collège a été acté sur le terrain, rendant implicite la reconnaissance de faits que nous avions dénoncés avec courage et opiniâtreté. Mais de réponse officielle du Rectorat quant à l ?enquête qui a été diligentée par la DSDEN, aucune, en dépit des engagements qui avaient été pris à notre égard. Pourtant, par ce changement de poste, une décision a bien été prise, ce qui suppose que la procédure engagée a dû arriver à son terme ??
Cette situation nous paraît moralement inacceptable : après avoir ?uvré durant des mois pour faire cesser les agissements de notre ancienne Principale ? par le biais de courriers réguliers au Rectorat de Créteil, à la DSDEN et au Conseil Général, ? après avoir été jusqu ?à faire une journée de grève pour rendre notre parole audible, nous sommes laissés dans l ?ignorance des conclusions de ce qui s ?est décidé, sans même savoir si ce déplacement à l ?année devait être compris comme une sanction disciplinaire à l ?encontre de l ?ex-ordonnatrice du collège Pasteur, ou comme une tergiversation. Toujours est-il que la situation de notre collège est inconfortable à tous points de vue. Pour l ?année à venir, nous n ?avons aucune lisibilité quant à la pérennité de la nouvelle direction de notre établissement, pérennité qui reste suspendue à des décisions qui se font sans aucune transparence, ni aucune assurance d ?une stabilité pourtant bien nécessaire à notre collège.
On nous a même reproché notre « insistance », puisqu ?il a été fermement demandé aux enseignants de Pasteur de cesser d ?ébruiter cette affaire, et pire encore, de se « remettre au travail », comme s’ils l ?avaient jamais abandonné, eux, leur poste face aux élèves !
Pouvons-nous accepter l ?ignorance dans laquelle nous sommes maintenus par nos autorités de tutelle ? Certes non. C ?est pourquoi nous travaillons d ?ores et déjà à la rédaction d ?un courrier qui s ?adressera directement à Monsieur le Ministre de l ?Education Nationale, auquel seront joints les éléments accablants à l ?appui de notre action, et que nos autorités de tutelle semblent ne pas vouloir prendre en compte à la mesure de faits qu ?ils révèlent.
L’équipe pédagogique et les représentants des deux fédérations de parents d’élèves.