Depuis les attentats de janvier 2015, l ?appel à l ?unité nationale est dans toutes les bouches et l ?école, à nouveau, rappelée à son rôle fondamental.
Or la Réforme du collège, imposée par l ?actuel gouvernement, loin de renforcer ce qu ?il y a de commun dans la formation de nos élèves, en organise, au contraire, la dissolution. Au nom de l ?individualisation des parcours et de l ?autonomie des établissements, ce sont plus de deux heures d ?enseignements hebdomadaires communs qui sont supprimées, soit 162 heures sur l’ensemble de la scolarité au collège. La perte est immense. C ?est, bien sûr, autant de moins accordé à la constitution d ?un patrimoine et d ?un imaginaire communs.
Ainsi, l’appauvrissement du tronc commun et la part grandissante de cours aux contenus et aux contours variables d ?un collège à l ?autre rendront bientôt caduque l ?idée d ?UNE ?cole républicaine transmettant la même chose à tous ses élèves : la France n ?aura plus alors, à proprement parler, une ?cole mais un archipel d ?établissements aux profils les plus divers.
L ?unité et la force d’un pays réclament l’égalité et la qualité de la formation de ceux qui le fondent et c ?est au nom de cette impérieuse nécessité que nous autres enseignants réclamons l ?abrogation de cette réforme.
Un collectif d’enseignants opposés à la réforme du collège.