Ayant pris connaissance des changements effectués sur la répartition des moyens alloués pour la rentrée 2012, nous, professeurs du collège Anatole France, en assemblée générale, avons décidé :
– de suspendre les cours du lundi après-midi 5 mars.
– de ne pas siéger au Conseil d’Administration du lundi 5 mars.
En effet, nous déplorons cette année encore, de ne pouvoir disposer en quantité suffisante des moyens en heures d’enseignement et en postes. Non seulement l’enveloppe globale est insuffisante, mais encore la répartition proposée par notre chef d’établissement ne convient pas.
Plus précisément, les moyens qui nous sont attribués ne nous permettent pas d’offrir à nos élèves des conditions d’enseignement qui soient les meilleures possibles et les plus conformes aux exigences des instructions officielles dans lesquelles, par exemple, les dédoublements sont vivement conseillés.
La nouvelle répartition engendre notamment :
L’impossibilité de créer des dédoublements dans les matières scientifiques et expérimentales sur tous les niveaux de classe.
La quasi disparition des dédoublements existants cette année.
Le regroupement d’élèves de 6e et 4e LV2 en cours de portugais.
La suppression d’un poste d’anglais alors que les besoins sont inchangés.
Une projection de la répartition des langues en 6e qui nous paraît peu réalisable (quatre groupes d’anglais et un groupe d’allemand) et qui aurait pour conséquence des groupes d’anglais très chargés ou davantage d’heures supplémentaires à se répartir pour les professeurs de langues vivantes.
La non prise en compte de l’heure de laboratoire en physique chimie, obligatoire à partir de 8h d’enseignement.
L’imposition arbitraire d’heures supplémentaires (40,5h) à effectuer par les enseignants en poste. Par exemple, en SVT, le chef d’établissement demande aux deux professeurs, qui ont déjà un poste complet ici, d’effectuer chacun deux heures supplémentaires dans un autre établissement. Un refus de leur part entrainerait soit disant la fermeture d’un poste complet au profit d’un BMP (bloc de moyens provisoires) de 15,5 heures et donc la suppression des dédoublements sauf en 6e où ils sont obligatoires.
L’exigence de l’Inspection Académique relayée par le chef d’établissement d’atteindre 40,5 heures supplémentaires est la préoccupation essentielle de la répartition horaire et ce au détriment du bon sens, de la pédagogie et de l’humain. Nous refusons de surcharger nos services afin de continuer à dispenser un enseignement de qualité, pour être disponibles, efficaces, attentifs à chacun de nos élèves.
Attachés aux valeurs fondamentales de l’ ?cole de la République, nous sommes indignés par cette situation qui compromet les chances de réussite de nos élèves.