Après les attentats, défendons la démocratie et refusons la guerre !
Les attentats effroyables à Paris et à Saint Denis ont engendré une très grande émotion parmi les élèves et toutes les catégories de personnels, comme dans toute la société. Nous la partageons et exprimons toute notre sympathie aux victimes et à leurs proches.
Si dans ce contexte, chacun-e aspire à la sécurité, nous nous inquiétons des conséquences de l’état d’urgence et de sa prorogation, y compris pour nous mêmes et nos élèves. Nous ne pouvons ainsi accepter que certains personnels, notamment les AED, les CPE, les agents territoriaux soient affectés comme agents de sécurité assurant la protection à l ?entrée ou aux grilles à titre permanent.
Les mesures à prendre ne peuvent remettre en cause les libertés individuelles et collectives. Un certain nombre de celles mises en ?uvre par l’exécutif visent à l ?évidence moins à assurer la sécurité qu ?à donner des gages à la droite et l ?extrême droite. La déchéance de la nationalité en est un bon exemple. La constitutionnalisation des mesures d ?exception n’est pas davantage acceptable.
Le SNES et la FSU doivent continuer de porter les revendications des personnels et poursuivre les luttes en cours. En aucun cas le droit syndical ne doit être entravé. Le droit à manifester doit être respecté et les manifestations à nouveau autorisées à moins que des élément tangibles annonçant un danger précis soient connus des autorités administratives et communiqués aux organisateurs.
Le SNES et la FSU doivent contribuer à la mobilisation du mouvement syndical et associatif contre les atteintes aux libertés individuelles et collectives. Nos organisations doivent aussi porter haut et fort, contre une politique guerrière , l’exigence d’une paix juste au Moyen-Orient.
Section SNES-FSU du lycée Jean Jaurès, Montreuil (93)