Compte-rendu de l ?intersyndicale du 07/09/2016.
Organisations syndicales présentes : SNES-FSU, CGT, SUD, FO.
Représentants de l’Administration : Mme Chazal (DRH) et M. Albaud (DPE2).
Pour l ?administration, la rentrée 2016 a été anticipée et elle est plus sereine que les années précédentes, malgré une diminution des arrivées de titulaires par le mouvement inter-académique et une augmentation du nombre de postes dans le second degré (+ 400). Pour le concours rénové, 1008 personnes ont été acceptées (100 de plus que l’année dernière). Plus de 2700 collègues contractuel-les ont été affecté-es à ce jour. Le Rectorat a affecté dès juillet les contractuel-les des matières sous tension (maths, lettres, anglais).
Cependant, derrière ces premiers chiffres se cache une autre réalité vécue par les collègues !
Ainsi, le chef de la DPE2, V. Albaud, considère que dans certaines matières, il n’y aura pas d’affectation à temps plein et à l’année du fait d’un trop grand nombre de TZR et de contractuel-les CDIsés : EPS, CPE, arts plastiques, musique.
Par ailleurs, les organisations syndicales déplorent toujours le refus du Rectorat de convoquer une commission paritaire pour l’affectation des collègues, et donc l ?existence d’une grande opacité dans les affectations, sans prendre en compte les critères définis par l ?administration : ancienneté, situations médicales, v ?ux formulés ?? On nous répond que cela serait trop difficile à organiser avec l ?arrivée des stagiaires, du mouvement des titulaires sur l ?académie, et autres contraintes de gestion de la rentrée ; il y aurait forcément des désaffectations.
En attendant, ce sont des centaines collègues qui ont été affecté-es sur des courtes suppléances, d ?autres avec des temps partiels imposés ou encore sur plusieurs établissements. Certain-es subissent aussi une « double peine » : elles ou ils ne pourront pas bénéficier d’une heure de décharge pour affectation sur des communes différentes, car leur contrat ne couvre pas 18h sur toute l’année scolaire ! En effet le Rectorat a décidé d’appliquer à la lettre le décret sur l’heure de décharge : il faut être affecté à partir du 1er septembre et jusqu’au 31 aout suivant, à temps plein sur deux communes non limitrophes. Les collègues affecté-es le 2 septembre vont apprécier ! Cette décision est d’autant plus injuste que les non-titulaires ne décident pas de la date de leur affectation et désirent travailler à partir du 1er ! Nous contestons cette lecture restrictive et injuste de la dernière circulaire ministérielle.
Face à ces conditions de travail difficiles, se trouve aussi toute la masse des collègues non affecté-es. Mais pour l ?administration, celles/ceux-ci ne sont pas assez nombreu-ses à venir au Rectorat, qui craint que son vivier de remplaçants ne soit pas suffisant pour couvrir les besoins de l’année scolaire ! L’administration souhaiterait-elle, comme au XIXe siècle, que des files de « travailleurs journaliers » viennent mendier une suppléance devant ses portes ? Cette conception de la précarité est claire : elle trahit un besoin en personnels corvéables dans une académie qui connaît un important déficit de recrutements de professeur-es titulaires dans plusieurs disciplines ! Cette situation n ?est pas supportable pour les organisations syndicales. Si nous partageons le constat de la situation spécifique à Créteil, c ?est bien pour exiger la titularisation massive et rapide de toutes et tous, seule solution pour permettre de sortir les collègues de cette précarité subie !
Par ailleurs, les organisations ont régalement rappelé leur souhait qu’une CCP se tienne pour l’examen des cas de non renouvellement de contrat. Cette année, ce sont 96 collègues qui ont ainsi été « licencié-es ». L’administration évoque tout de même une possibilité de recours pour les collègues ayant des avis divergents entre deux chefs d’établissements, par exemple dans le cas d ?affectations sur plusieurs établissements. La DRH semble aussi découvrir les cas de collègues non affectées dont le congé maternité est déposé pour le 15 septembre, les demandes de temps partiels non respectés et les demande de révision d’ affectation.
Enfin, un groupe de travail devrait prochainement se tenir pour discuter de la révision des grilles indiciaires, notamment pour les collègues recrutés en 3e catégorie, après la publication d’une nouvelle circulaire par le Ministère.