Contre de démantèlement de l’école publique
Le collège Jean Lolive de Pantin classé Zone d’Education Prioritaire, qui accueille plus de 64% d’élèves de catégories socioprofessionnelles défavorisées, connaît aujourd’hui des attaques sans précédent.
Voici les prévisions pour la rentrée 2006-2007 :
– des classes de 5e et de 4e avec 25 élèves, voire plus, après la suppression de deux classes,
– la disparition quasi-totale des moyens d’aider les élèves en difficulté avec la suppression de plusieurs projets qui avaient pourtant largement montré leur efficacité ces dernières années,
– des heures de cours en moins et la disparition des demi groupes en sciences et en technologie, ce qui empêchera la réalisation d’expériences pourtant inscrites dans les programmes nationaux.
C’est pourquoi,
Après une première audience à l’Inspection Académique sans succès, une majorité des professeurs du collège (SNES, SUD et non syndiqués) occupent l’établissement toutes les nuits depuis lundi 13 mars et cela jusqu’à ce que l’I. A. redistribue les heures (dont le collège bénéficiait encore récemment) que le personnel juge être le minimum nécessaire pour pouvoir accomplir leur mission éducative.
De leur côté, les parents d’élèves ont occupé ce matin, vendredi 17 mars, les bureaux de l’administration du collège afin de réclamer une nouvelle audience à l’Inspection Académique et d’obtenir satisfaction.
La dégradation volontaire et programmée de l’Ecole Publique par le gouvernement (notamment dans les quartiers difficiles), alors même que celui-ci multiplie les effets d’annonce et propose une réforme des ZEP dangereuse (car elle ne fera qu’augmenter les inégalités) et totalement inadaptée aux réalités du terrain, met largement en péril l’équilibre de nombreuses zones fragiles, quelques mois seulement après les violences urbaines dont nous avons été témoins. Il est encore temps d’empêcher ce désastre !