Le Snes, le SNEP, la FSU ont décidé, interrogés sur l’incident de Meaux hier et ne connaissant pas les faits précis sur l’incident ayant provoqué la mort de l’élève,de communiquer sur ce qu’il savait, c’est à dire sur l’ambiance de ce collège.
Le S1 avait communiqué en octobre la lettre restée sans réponse au recteur, le désir de déposé un préavis de grève le 20 novembre ( annulé par un temps banalisé pour trouvé des solutions à l’interne), les motions en CA le 23 novembre dénonçant le manque de moyens en encadrement lié au classement EP1 .
Les collègues étaient en train de rédiger un droit d’alerte avant l’accident ayant aboutit à la mort d’un élèves suite à des incidents graves ayant précédé cet acte.
Nous avons été les seuls sur les médias car les collègues avaient pour consignes de ne pas communiquer. Nous avons pris le soin de nous adresser aux médias qu’avec l’accord des membres au CA .
La FCPE 77 contrairement à la FCPE nationale soutient les demandes des collègues.
Le recteur et le ministre dénonce notre indécence et annoncent que 60 à 100 adultes pour 600 collégiens cela fait 1 adulte pour 6 à 10 élèves.
Les collègues ont demandé au recteur d’avoir 2 jours sans élève à la rentrée pour réflechir et discuter. Ils ne savent pas encore si leur demande sera satisfaite.
Les collègues partent ces « vacances » en famille sans suivi psychologique alors que nombreux déjà craqué et que certains craignent psychologiquement de se trouver en détresse pendant les vacances.
Nous dénonçons les accusations de récupération et d’indécence, cela aurait été le cas si les collègues n’avaient pas fait appel aux représentants du personnels, si nous n’avions pas suivi ce dossier auparavant et si localement aucune démarche n’avait eu lieu pour dénoncer les insuffisances du dispositif EP1. C’est donc le rôle de représentants des personnels et des parents tant au niveau de l’établissement qu’au niveau départemental qui est remis en cause.
Communiqué du SNES77, du SNEP77 et de la FSU77
Aujourd’hui malgré la surveillance et l’intervention immédiate de son professeur de sport, un enfant du collège Camus de Meaux est décédé à la suite d’une bagarre. Confronté à ce drame insupportable, les représentants du SNES et SNEP, et de la FSU expriment leur plus vive émotion et veulent faire part de leur profonde tristesse à la famille de la victime. Une émotion et une tristesse que ravive la colère de ne pas avoir été entendu sur les difficultés que rencontre ce collège depuis le début de l’année.
Les collègues de cet établissement avaient déjà alerté l’administration sur le décalage entre les effets d’annonce autour du classement « Ambition Réussite » de leur collège et le déficit en moyen d’encadrement cette année.
En effet, ce gros collège ( 600 élèves) n’a malgré sa situation spécifique que 2 conseillers principaux d’éducation et ne dispose à ce jour que de 4 assistants d’Education sur les 12 qui devaient être affectés lors du classement Ambition réussite. 4 dont un a entre temps donné sa démission.
Devant la dégradation de la situation, les personnels avaient adressé une lettre au Recteur et à l’IA le 18 Octobre expliquant que « les comportements déviants » étaient « hélas en train de se banaliser car » ils ne disposaient « pas à ce jour d’effectif suffisant au sein du personnel de vie scolaire ». Le 22 novembre, ils avaient préparé un préavis de grève qu’ils n’avaient finalement pas déposé, un temps de concertation ayant été obtenu auprès de la principale, permettant d’apporter quelques solutions à l’interne. Le 23 Novembre en Conseil d’administration, ils dénonçaient par des motions le manque de moyens matériels, de moyens horaires ( heures de vie de classe, de concertation pour les professeurs...) mais aussi le manque de personnels véritablement formé à l’encadrement. Depuis 3 semaines les problèmes s’aggravaient, avec comme point d’orgue vendredi et lundi trois enseignants et une élève agressés. Un climat de tension de malaise dénoncé et inacceptable.
Les collègues étaient le jour du drame en train de rédiger un droit d’alerte pour tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme pour la rentrée de janvier.
Communiqué des membres du CA du collège Camus
Les représentants syndicaux enseignants du collège Camus
CFTC/ FO/ SNEP/ SNES
Les membres du conseil d’administration du collège Camus
Les personnels de l’établissement
Les parents d’élèves
Le 22 décembre 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE
L’ensemble des personnels tient à adresser ses sincères condoléances à la famille et s’avère profondément choqué par cet événement.
Ce drame survient alors que depuis quelques mois les actes de violence et d’incivilité se sont multipliés au sein de l’établissement. Il y a quelques mois, une lettre adressée au recteur, faisant état d’un manque de moyens pour assurer la sécurité des élèves et des personnels, est restée sans réponse.
Cet état de fait a été relayé par une motion en Conseil d’administration et un préavis de grève.
Depuis quelques semaines, la violence n’a cessé de s’accentuer au sein de l’établissement.
Malgré les efforts réalisés par l’ensemble des personnels pour rétablir la discipline, les agressions entre élèves et envers les personnels du collège n’ont cessé d’augmenter.
Le jour où l’incident est survenu, un droit d’alerte préalable à la mise en place d’un droit de retrait était sur le point d’être posé.
Concernant le déroulement du drame, l’action s’est déroulée alors que le cours d’EPS venait de se terminer. Pendant que les élèves récupéraient leurs affaires dans les tribunes, un groupe d’élèves est parti à l’opposé du gymnase et s’en est pris à la victime. Le professeur se trouvait face à l’action mais la rapidité de celle-ci ne lui a pas permis d’intervenir et de s’interposer avant que les coups ne soient portés.
Les procédures d’alerte des secours ont alors été immédiatement mises en place.
Nous tenons aujourd’hui à apporter notre soutien à notre collègue. Nous avons conscience que cet accident aurait pu survenir à n’importe quel autre endroit de l’établissement et avec n’importe quel autre personnel.
Nous réitérons notre soutien à la famille et nous nous battrons pour obtenir les moyens nécessaires pour que le collège Albert Camus redevienne un lieu permettant aux enfants d’apprendre dans un climat sûr auquel tout le monde aspire. Les cours de la rentrée ne reprendront pas tant que ces moyens personnels et matériels n’auront pas été satisfaits (assistants d’éducations en nombre suffisant et heures pour la gestion des classes).
Communiqué de presse FCPE77 - Combs la Ville le 21/12/06
FCPE 77
Fédération des Conseils de Parents d’Elèves de Seine et Marne
Décès d’un collégien suite à violences physiques
Un collégien est décédé jeudi à Meaux dans l’enceinte de l’établissement . Nos premières pensées vont à la famille que nous assurons de notre soutien. La FCPE condamne cet acte dans un collège classé « Ambition Réussite », où les enseignants s’étaient mobilisés dès la rentrée pour alerter sur une insuffisance d’encadrement.
La FCPE refuse que la sécurité des élèves soit sacrifiée par des « économies de bouts de chandelles ». Aucune cellule psychologique ne remplacera une politique responsable et un budget à la hauteur des enjeux.
Le ministre est comptable devant le gouvernement pour le budget de l’enseignement.
Il est aussi comptable devant les parents pour la vie de leurs enfants.
La FCPE exige du Ministre de l’Education Nationale une remise en cause de la politique « peau de chagrin » de financement des établissements publics, dont les élèves sont les premières victimes. Nous dénonçons le manque chronique de moyens, en particulier pour les établissements identifiés difficiles. Pour ce collège, le déficit d’encadrement est criant, puisque pour 12 postes réclamés, seulement 4 ont été pourvus.