Dans un contexte de circulation massive du Covid-19 en France, le protocole sanitaire dans les établissements scolaires n’a pas été adapté à la situation. La communauté éducative continue à travailler dans des locaux non adaptés, où les mesures de distanciation sociale ne sont pas respectées, ce qui fait du lycée Jean Zay un potentiel cluster.
Après avoir, en amont, demandé une banalisation de l’après-midi du lundi 2 novembre pour mettre en oeuvre un protocole sanitaire renforcé, les enseignants du lycée Jean Zay, réunis en assemblée générale ce jour, ont décidé, suite à l’hommage à Samuel Paty, de ne pas accueillir leurs élèves.
Nous rappelons que nous sommes attachés à la continuité du service public d’éducation en présentiel. C’est pourquoi, nous considérons que notre employeur doit assurer des conditions sanitaires à la hauteur de la situation pour préserver la santé de ses personnels, mais aussi des élèves et de leurs familles.
En l’état et en l’absence de renforcement du protocole sanitaire, les enseignants, réunis en AG, estiment que la reprise des cours est impossible car la sécurité des personnels, des élèves et de leurs familles n’est pas assurée.
Dans l’immédiat, nous demandons :
• la mise en place, comme prévu initialement dès le mois de mai et réaffirmé en septembre par le Ministère, de groupes à effectifs réduits permettant d’assurer un minimum de distanciation sociale et de diminuer le nombre d’élèves simultanément présents dans les locaux (en cours, dans les couloirs mais aussi à la cantine etc) ;
• La condamnation des espaces qui ne peuvent être aérés, notamment les salles de cours aux fenêtres bloquées ;
• Le maintien des récréations et des pauses en extérieur.
Ces mesures, nécessaires pour la sécurité de tous, doivent être discutées immédiatement, et leur mise en œuvre est une condition préalable à la reprise du travail.
Nous demandons donc la réunion immédiate d’une CHS, ouverte à tous ceux qui souhaitent y participer, dès demain matin, permettant d’associer les parents et les élèves à cette discussion et de mettre en œuvre ces mesures.
Nous demandons également les moyens humains et matériels nécessaires à la mise en œuvre de ces mesures. À plus long terme, nous serons vigilants sur les conséquences de cette crise sanitaire, notamment en matière de calendrier des examens et d’adaptation des programmes.
Motion votée à l’unanimité par les enseignants et soutenue par leurs organisations syndicales CGT, SNES, SUD