Ci-dessous, l’édito de notre dernière circulaire de l’année 2023-2024 :
Le 9 juin, le président Macron décide de dissoudre l’Assemblée Nationale, semant la sidération puis la colère dans le pays. Il l’a fait alors que le RN bénéficiait d’une dynamique électorale résultant des élections européennes. C’est la première fois que l’extrême droite a les moyens de parvenir au pouvoir en France en temps de paix et Macron devra en répondre devant l’histoire. D’autant que les politiques néolibérales, notamment la sienne, menées depuis des décennies, en ont été le terreau creusant les inégalités, sabrant les services publics, appliquant des réformes dont celle des retraites majoritairement rejetée par les français es et créant ainsi la désespérance.
Le 7 juillet, le RN n’obtient pas la majorité absolue… La mobilisation des électrices et des électeurs a permis de déjouer le scénario catastrophe et cela honore le peuple français ! Une large majorité a clairement exprimé son refus de donner les clés du pays à l’extrême droite. C’est un soulagement pour ceux et celles qui auraient eu à pâtir de sa politique, notamment les femmes, les immigré es, les pauvres, les bi-nationaux ales, les minorités, les personnes privées d’emploi, mais aussi les organisations du mouvement social et leurs militant es et d’une manière générale la démocratie. Sans compter la destruction des services publics menacés de privatisation.
Pour autant rien n’est réglé...
Certes, de manière inespérée, c’est le NFP qui obtient le plus grand nombre de député es lui permettant de revendiquer la mise en œuvre de son programme.
L’intersyndicale a soutenu le programme du NFP. Elle a dans cette période une responsabilité particulière. Elle va se réunir pour s’exprimer et doit exiger les réponses aux revendications urgentes des salarié es.
Comme le dit la CGT dans un tract du 8 juillet, « seules des réponses à la désespérance sociale pourront apaiser la légitime colère dans le pays ». Si Macron et le groupe central ne mesurent pas l’urgence de répondre aux revendications sur le pouvoir d’achat, sur la retraite, sur les services publics, dans un an, c’est le RN qui aura les pleins pouvoirs et le front républicain ne fonctionnera plus.
Le SNES et la FSU ont leur part à jouer dans le domaine de l’Éducation, sujet essentiel pour l’avenir du pays, notamment en exigeant dans un premier temps l’abrogation du choc des savoirs, des réformes de la formation initiale et de la formation professionnelle et la défense de la Fonction publique.
Les retraité es avec le groupe des 9 ont déjà acté une journée d’action en octobre sur la santé et l’accès aux soins. Un questionnaire vous a été envoyé à nous retourner sous format papier ou par internet. Vos réponses nous serviront à donner du corps à nos revendications.
Il faudra dans le même temps utiliser le 80e anniversaire de la création de la Sécurité sociale pour arrêter sa casse et la refonder, condition nécessaire à l’accès aux soins pour toutes et tous.
Nous vous souhaitons le meilleur été possible et de reprendre des forces dont nous aurons besoin à la rentrée. Nous vous invitons à vous re-syndiquer et à convaincre autour de vous que l’appartenance à une organisation syndicale est l’outil collectif indispensable pour créer un contre-pouvoir efficace et faire avancer les revendications auxquelles nous tenons.
Dominique Balducci pour le collectif des retraité-es de l’académie de Créteil
Retrouvez dans la circulaire ci-dessous les articles suivants :
- Le compte rendu de la réunion des responsables académiques des sections de retraité-es du SNES qui a eu lieu à Orléans les 27 et 28 juin 2024 - Odile Marais
- Le COR contre les droits des femmes - Jean- Bernard Shaki
- et le programme prévisionnel des sorties pour l’année prochaine - Annick Janoir- Jean-Claude Charles- Michel Stemper